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Un duel ibère indécis

Ce mardi, le Portugal et l'Espagne s'affrontent dans un duel fratricide (20h30). Les deux pays ont beau être voisins, la rivalité entre la Furia et la Seleçcao fait rage, aussi bien sur le terrain que parmi les supporters. L'Espagne, avec son statut de championne d'Europe part favorite de la rencontre tandis que le Portugal aura pour objectif de créer l'exploit.
Article rédigé par franceinfo
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Les deux moteurs des sélections ibères

Queiroz : "Jouer avec un millimètre d'avance"

Le dernier huitième de finale du Mondial, se tenant au Green Park Stadium (au Cap), mettra aux prises l'Espagne et le Portugal. Un favori et un outsider de la compétition. Au même titre que l'opposition entre l'Angleterre et l'Allemagne, cette rencontre est l'un des gros chocs attendus par les supporteurs entre les numéros 2 et 3 du classement Fifa. Etonnamment, et même si les deux formations se sont déjà affrontées 32 fois dans leur histoire (15 victoires pour la Roja, 5 victoires pour le Portugal et 12 nuls) il s'agit de leur premier face-à-face lors d'un Mondial. La dernière fois qu'elles s'étaient rencontrées, c'était en 2004, au premier tour de l'Euro et le Portugal s'était imposé (1-0). Le match de mardi soir sera crucial d'un point de vue sportif et symbolique du point de vue culturel. "Il y a une rivalité régionale certaine dans le football, comme il y en a une au niveau socioculturel ou historique. C'est toujours un match qui fait saliver" reconnait Carlos Queiros, le technicien des Lusitaniens.

Mais depuis 2004, les choses ont grandement évoluées. L'Espagne, forte de son sacre européen, est devenue en deux ans la grande favorite de l'épreuve, au même titre que le Brésil. Le Portugal quant à lui, depuis sa finale lors de l'Euro 2004, a confirmé sa place dans le top 5 mondial (quatrième de la dernière Coupe du Monde et finaliste à l'Euro 2008). En revanche, si la progression de son joueur vedette (Cristiano Ronaldo) a été fulgurante, elle se traduit moins en sélection nationale où son individualisme peine à faire briller ses partenaires. Pour autant, les qualités individuelles de son effectif ont de quoi faire douter l'entraîneur le plus aguerri, comme Vincente del Bosque. "Le fait que nous affrontions le Portugal au lieu du Brésil n'est pas un soulagement. Le Portugal m'inquiète", a-t-il fait part. "Nous avons vu (vendredi) comment ils ont contrôlé les Brésiliens (0-0)" a partagé l'entraîneur ibère.
Une peur partagée par l'ancien technicien de la Furia, Luis Aragones qui s'est dit "Pas très optimiste" dans un entretien à une chaîne de télévision portugaise reprise en Espagne avec un certain malaise où elle a été jugée "peu opportune" par un commentateur. "Je vois que le Portugal a une grande sélection et que cela va être très difficile" a-t-il ajouté.

Pourtant, la Selecça de Cristiano Ronaldo a été vivement critiquée pour ses difficultés à créer du jeu. Hormis son 7-0 face à la très modeste Corée du Nord, les hommes de Carlos Queiros ne sont pas parus aptes à trouver le chemin des filets face à la Côte d'Ivoire et le Brésil (0-0).
En revanche, il faut mettre en avant sa rigueur défensive et le sans faute de son arrière-garde, toujours invincible depuis le début de la compétition. Mais pour s'imposer face à l'Espagne, il faudra montrer davantage de choses. "On devra jouer avec pragmatisme et réalisme, en étant conscients de la qualité de l'adversaire et en jouant toujours avec un millimètre d'avance" fait part l'entraîneur des Lusitaniens.

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