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Ukraine-France: les clés du match

Premier acte de la double confrontation entre l'Ukraine et la France ce vendredi soir (20h45) au Stade Olympique de Kiev. Pour bien aborder ce barrage ô combien important, voici cinq clés qui pourraient faire basculer la rencontre d'un côté ou de l'autre.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

  • Le premier quart d’heure

Le premier quart d’heure

Si la double confrontation durera 180 minutes au minimum, le premier quart d’heure de ce double Ukraine-France sera primordial. Si d’aventure un but venait à être marqué dans les 15 premières minutes du match, l’équipe qui aurait encaissé l’ouverture du score verrait sa qualification pour le Brésil fortement compromise. Il faudrait alors se remettre du choc psychologique. Les Bleus de Didier Deschamps en sont-ils capables ? Rien n’est moins sûr. Pour s’éviter le mal de crâne, autant bien entrer dans la partie.

  • Attention aux « faux ailiers »

Attention aux « faux ailiers »

On le dit, on le répète, le danger viendra des ailes côté ukrainien. A l’image des ailiers modernes, Andreï Iarmolenko et Yevhen Konoplyanka évolue en « faux ailiers ». Le premier, gaucher, évolue à droite, alors que le second, droitier, met le feu sur son côté gauche. Cette propension à rentrer dans l’axe depuis le bord de touche peut potentiellement poser des problèmes tactiques aux joueurs de Didier Deschamps. La communication va être très importante entre Pogba, Debuchy et Koscielny d’un côté et Matuidi, Evra et Abidal de l’autre. Les deux feu follets ukrainiens affectionnent particulièrement de désorganiser les défenses en rentrant énormément dans l’axe. Le latéral ne pourra pas le suivre à chaque fois et il faudra empêcher les frappes lointaines dont ils sont friands. Ce sera le travail des milieux et des défenseurs centraux. Les Français sont prévenus.

  • Le problème des cartons jaunes

Le problème des cartons jaunes

Le match retour pourrait voir deux équipes aux visages différents s’affronter. Plus que les évidents ajustements tactiques, ce sont les suspensions qui pourraient faire évoluer les formations. Ils sont quatre Français à avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête : Mathieu Debuchy, Patrice Evra, Laurent Koscielny et Gaël Clichy. Pour ce dernier, c’est moins embarrassant puisqu’il ne sera pas titulaire ce soir mais il pourrait bien bénéficier d’un éventuel carton jaune d’Evra pour entrer dans le onze mardi prochain. Surtout ce sont donc les 3/4 de la défense bleue qui sont sous pression. Gare à l'excès d'engagement ou au contraire au joueur qui aura le frein à main.

La situation ukrainienne est moins enviable puisque ce sont pas mois de dix joueurs qui sont sous la menace. Quatre devraient débuter ce soir : Edmar, Fedetski, Konoplyanka et Rotan. Deux joueurs offensifs (Edmar et Konoplyanka) et deux joueurs défensifs (Fedetski et Rotan). Artem Fedetski devrait d'ailleurs connaître une soirée difficile. On l'espère puisqu'il sera opposé à l’un des trois meilleurs joueurs du monde actuellement en la personne de Franck Ribéry. Le latéral droit ukrainien va forcément avoir dans un coin de la tête, sa possible (probable ?) suspension. Franck Ribéry sait ce qui lui reste à faire.

  • Répondre à l’intensité

Répondre à l’intensité

Ce nombre élevé de joueurs sous le coup d’une suspension est la contrepartie d’une équipe ukrainienne très agressive. Le sélectionneur Mikhaïl Fomenko demande à ses joueurs un engagement de tous les instants. « C’est une équipe qui a beaucoup de cœur » annonce Frédéric Antonetti dans les colonnes de l’Equipe ce vendredi. Avant de poursuivre en saluant la générosité dans l’effort de la sélection ukrainienne. Dans ce style de match couperet, l’équipe qui a le plus « faim » fait souvent la différence. L’équipe de France arrive dans la peau du favori mais elle va devoir se « mettre minable » pour répondre à l’intensité ukrainienne. Le talent seul ne suffira pas. La tête devra suivre.

  • Eviter la tuile

Eviter la tuile

Une blessure de Franck Ribéry, un penalty et un carton rouge provoqué par Hugo Lloris, des scénarii catastrophes que les Bleus veulent à tout prix éviter. En 2008 à l’Euro, la France jouait sa qualification pour les quarts de finale face à l’Italie. Après 25 minutes de jeu, les joueurs de Raymond Domenech avaient perdu Franck Ribéry et étaient à dix après l’expulsion d’Eric Abidal. Didier Deschamps a annoncé être serein avant la rencontre. Si une tuile devait tomber sur son équipe, il ne fait aucun doute que « DD » perdrait son flegme habituel.

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