Tsonga sérieux face à Roger-Vasselin
Faute de se faciliter la tâche, Jo-Wilfried Tsonga ne se l'est pas compliquée pour son entrée en lice à Roland-Garros. Sans être impressionnant, le 14e joueur mondial a serré le jeu dans les moments importants pour faire tomber son compatriote Edouard Roger-Vasselin. Peu habitué aux grands courts, ERV a eu du mal à se mettre en route (0-2). Demi-finaliste Porte d'Auteuil la saison dernière, son adversaire semblait avoir retrouvé son tennis en même temps que la terre de ses exploits passés. Mais il est écrit que l'année 2014 ne sera pas simple pour "Jo-Wil". "Ce n’est pas évident de jouer contre un copain avec qui j’étais en Coupe Davis en mars (contre l'Allemagne en quart de finale)", s'est défendu l'ancien finaliste à Melbourne. Depuis sa blessure au genou contractée l'été dernier, Tsonga peine à retrouver sa régularité au plus haut niveau. Sur le court central, il a étalé ce manque durant un peu moins de deux heures. Avant la dernière manche dans laquelle il a survolé les débats en 39 minutes, le Manceau a joué aux montagnes russes.
Tsonga sur les montagnes russes
Son entrée en matière réussie ne lui a pas permis de s'offrir une sortie paisible contre un Roger-Vasselin ayant atteint son meilleur classement ATP en février (35e). Revenu à sa hauteur, le Francilien n'a jamais été en mesure de passer devant. Dans le tie-break, le Sarthois a forcé son talent pour l'emporter, non sans se faire quelques frayeurs (4-1 puis 4-3 et enfin 7-4). Agressif à souhait et variant ses coups, le numéro 2 français semble au dessus. Il peine à le confirmer au tableau d'affichage, la faute à une irrégularité chronique. Pour preuve, le septième jeu du 2e set. A 3-3, Tsonga obtient deux balles de break. Une faute directe et une mauvaise montée au filet punie par ERV plus tard et elles étaient effacées. Il en gagne une troisième, une quatrième et une cinquième grâce à des points très bien construits. Pour mieux s'autodétruire dans la foulée sur des coups droits balancés dans les bâches ou des revers mal maîtrisés.
En démonstration dans le dernier set
Si le Sarthois a le coup de raquette fluctuant, une qualité demeure: son abnégation. Sur sa sixième opportunité, il emporte la mise en jeu adverse (4-3). Edouard Roger-Vasselin, qui n'a jamais dépassé le stade du 3e tour en Grand Chelem, n'en est pas pour autant une victime expiatoire. Il revient et repasse même devant (5-4). Jamais éliminé au 1er tour d'un Majeur depuis sept ans, JWT ne veut pas connaître pareille mésaventure et se métamorphose pour faire capituler son compatriote avec autorité (7-5). Incroyable! Malgré deux balles de break gâchées en début de troisième manche, le 8e de finaliste du dernier Open d'Australie est sur orbite et déroule. "Je me suis relâché mais avec la fatigue, on joue plus juste, s'est félicité l'ancien numéro 5 mondial.. Le 3e set était top et j’espère continuer sur cette lancée." Pour rallier les 8e de finale où devrait l'attendre Novak Djokovic, son premier adversaire d'envergure, ce serait la bonne stratégie...
Vidéo: Jeu, set et match pour Jo-Wilfried Tsonga
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