Tsonga se rapproche de Noah
Oui, Tsonga vole encore de ses propres ailes. Oui, il préfère se passer des conseils d'un coach à plein temps. Non, il n'est pas seul. Pour la première fois depuis sa séparation d'avec Eric Winogradsky en avril 2011 après huit ans de collaboration, le Manceau le reconnaît : il se fait aider dans son approche des matchs. Mieux, le Manceau n'hésite pas à demander des astuces à droite à gauche auprès de grands champions pour apprendre à aborder les grands rendez-vous de sa carrière. Dans la liste des anciennes gloires : Andre Agassi, Patrick Rafter et Yannick Noah sont nommés. Le "gourou" de l'équipe de France de Coupe Davis jusqu'en 1998, le soutien psychologique du PSG en 1996, donnerait même régulièrement des conseils à "Jo".
Dans l'attitude, quelques changements avaient été perçus durant la quinzaine. Tsonga était apparu plus conquérant sur le terrain, plus détendu en dehors. Des manières qui pouvaient rappeler l'approche des grands matchs de Yannick Noah. De quoi alerter Henri Leconte, qui le premier avait "flairé" ce rapprochement. C'est dans les colonnes de l'Equipe, que le numéro 1 français a finalement confirmé cette hypothèse : "De temps en temps, oui, j'appelle Yannick".
Yannick : "il a les mots pour me parler de ça"
"Dans mon entourage, il y a quand même deux-trois champions, avoue-t-il. L'été dernier, j'ai rencontré Andre Agassi, avec qui j'ai développé une super relation. Au mois de janvier, pendant l'Open d'Australie j'ai beaucoup discuté avec Patrick Rafter. Et il y a Yannick qui est là, toujours prêt à donner un avis, donner un coup de main." L'expérience cumulée de ces trois hommes semble permettre au Manceau de prendre les bonnes décisions pour sa carrière."Quand les choses me perturbent, me tracassent, ou alors quand j'ai besoin d'avoir un avis qui n'est pas pollué, ben ouais, j'appelle Yannick. C'est une personne qui n'est pas influençable. Il n'a pas d'intérêts périphériques, il a une vision désintéressée et j'aime ça."
Et de reconnaître un peu plus loin dans l'interview : "Quand je l'appelle, c'est comme si j'appelais un grand frère. Quand il me parle, j'ai l'impression qu'il connait ma vie par cœur. Parce-que tout ce que je suis en train de vivre, il l'a déjà vécu." Pour autant, le quart de finaliste malheureux face à Novak Djokovic n'envisage toujours pas de travailler main dans la main avec un nouveau coach. Ses conversations avec Noah, ou d'autres, ne sont pas d'ordre technique. Elles concernent surtout son appréhension des grands événements. Pour le reste, il préfère décider de ses propres choix. "J'ai envie de tracer ma propre voie. J'ai envie de me faire confiance. Et je me rends compte que quand je me fais confiance, ça marche".
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