Tour de France : Nibali s'impose à Val Thorens, Bernal reste en jaune, Alaphilippe éjecté du podium
A la veille des Champs-Elysées, le Colombien Egan Bernal est désormais assuré de remporter la Grande Boucle, sauf catastrophe.
Egan Bernal reste en jaune. Le cycliste colombien a bien résisté, samedi 27 juillet, à l'issue de la 20e étape du Tour de France 2019 entre Albertville et Val Thorens remporté par l'Italien Vincenzo Nibali. A la veille de la dernière étape à Paris, qui n'a généralement aucune incidence sur le classement général, Egan Bernal est donc quasiment assuré de remporter la course. Voici ce qu'il faut retenir de cette course.
Vincenzo Nibali remporte une épreuve de prestige
A l'altitude de 2365 mètres, l'une des plus hautes dans l'histoire, Vincenzo Nibali a remporté un succès de grand prestige, son sixième dans le Tour dont il a enlevé le classement général en 2014. Le "Requin de Messine" est d'ailleurs l'un des sept coureurs à avoir gagné les trois grands tours (Tour, Giro, Vuelta).
Deuxième du Giro au printemps, le Sicilien a payé la note tout au long de cette édition de la Grande Boucle. Mais sa réaction d'orgueil, superbe, a éclairé cette étape qui s'est résumée à une course de côte géante, 33,4 kilomètres de montée à 5,5 % de pente.
Egan Bernal reste en jaune
Le parcours de la 20e étape a été raccourci en raison de risques météorologiques, qui a une nouvelle fois inquiété les organisateurs. En contrôlant cette dernière course, Egan Bernal s'est assuré le jaune, sauf catastrophique blessure ou chute. Avant la 21e et dernière étape, une formalité de 128 kilomètres entre Rambouillet et Paris, Bernal compte une marge de 1 min 11 sec sur Thomas, qui l'a étreint sur la ligne d'arrivée.
Le coureur de 22 ans devrait ainsi devenir demain le premier Colombien à s'imposer sur la Grande Boucle. "Je n'ai pas encore compris ce qu'il m'arrive. Je suis un peu plus calme aujourd'hui mais il faudra quelques jours pour comprendre vraiment", a-t-il déclaré à l'issue de la course.
C'est tellement incroyable, je ne peux pas décrire ce qu'il m'arrive aujourd'hui.
Egan Bernalà l'AFP
Contrairement à la plupart de ses compatriotes, Egan Bernal ne s'est pas formé dans les sommets des Andes mais a affronté d'abord des sentiers de forêt escarpés. Le probable futur vainqueur du Tour de France a éclos sur un VTT. Né à Bogota dans une famille modeste, d'un père vigile et d'une mère ouvrière dans une plantation de fleurs, Bernal a grandi à Zipaquira, localité minière et agricole de 126 000 habitants, à 42 km de la capitale.
Julian Alaphilippe quitte le podium
De son côté, Julian Alaphilippe n'a pas résisté et a craqué dans la dernière ascension de cette étape alpine. Après avoir passé 14 journées en jaune, le Français est ainsi privé de podium et recule à la 5e place du classement. "Je ne peux être que fier de mon Tour cette année. C'est au-delà de ce que j'avais imaginé", a résumé l'un des chouchous du public français après la course.
Pourquoi je devrais être frustré ? Je suis content et fier de ce que j'ai fait, de ce qu'on a fait.
Julian Alaphilippe
"On a vécu des moments exceptionnels. Dans ma carrière, cela aura changé beaucoup de choses. Ce n'est que du sport, des moments de vie dont on il faut profiter. C'est chouette", a poursuivi le Français. Satisfaction dans la camp tricolore, Romain Bardet, 27e de l'étape, a conservé le maillot à pois de meilleur grimpeur.
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