Que ressentez-vous après cet exploit ?- "Je ne ressens... rien ! Je ne suis pas encore dedans, je n'ai pas eu le temps de réaliser, demain peut-être. Pour l'instant c'est impossible à décrire. Je ne réalise absolument pas. Quand j'ai fait le break au quatrième set je me suis dit: vraiment ? C'est vraiment en train d'arriver ?"Quelle était votre stratégie ?- "C'est impossible de rivaliser avec Roger sur gazon en jouant du fond du court. Je savais qu'il fallait que je monte au filet le plus possible, c'était mon unique voie de salut. Il n'a pas trouvé son rythme au retour avant le quatrième set et j'ai eu la chance de finir sur ce set. Lors de la poignée de mains, il m'a dit que j'avais très bien joué. Je ne me rappelle plus ce que moi je lui ai dit, j'étais un peu sur une autre planète. Maintenant je pourrais dire un jour à mes petits-enfants que, oui, j'ai battu Roger Federer.""Federer est celui qui a écrit l'histoire ici"Qu'est-ce qui a fait la différence ?- "J'ai joué mon meilleur tennis et pourtant ce n'était presque pas suffisant pour battre Roger. Quand on joue Roger à Wimbledon, c'est comme jouer contre deux personnes à la fois: contre Roger et aussi contre son double, celui qui a écrit l'histoire ici. Je me suis un peu tendu quand je me suis retrouvé avec le break dans le quatrième set. C'est magique. Je ne pouvais pas jouer mieux, tout est rentré, c'était fantastique."Que représente Roger Federer dans le tennis ?- "Tout ! Notre sport c'est Roger Federer, du moins ici à Wimbledon. C'est le plus grand nom qu'on ait eu et qu'on a toujours. Il nous a montré qu'on peut être une personne agréable et en même temps quelqu'un que tout le monde admire. Il a battu tous les records, il est sur la jaquette de présentation du tournoi. Quand on joue Roger à Wimbledon, c'est comme jouer contre deux personnes à la fois: contre Roger et aussi contre son double, celui qui a écrit l'histoire ici. C'est une légende."