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Sa Majesté Wimbledon

Comment suivre les JO de Londres et ne pas aller voir le Temple du tennis ? Situé très à l’Ouest de l’agglomération, à une bonne heure de métro du centre, Wimbledon émerveille n’importe quel visiteur par son cadre bucolique, quoiqu’un peu perturbé par la frénésie olympique.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La modernité de Wimbledon symbolisée par son toit rétractable

Wimbledon est le jardin des Jeux. Très éloigné des autres sites olympiques, le All England Lawn Tennis Club se mérite. Posé au beau milieu d’un quartier vert comme on en rêve (avec golf, parc, maisons cossues et mercedes garées devant), le club le plus célèbre du monde fait place cette semaine au tournoi olympique le plus attendu de l’histoire. Les files d’attente aux entrées commencent en milieu de matinée et les spectateurs venus du monde entier profitent de l’occasion unique pour s’introduire dans le sanctuaire habituellement réservé aux membres. Les places pour le tournoi se sont vendues comme des petits pains vu l’engouement suscité par le dernier Wimbledon et le prestige de l’endroit.

Le poids de l'histoire

Quand vous franchissez les portes du sacro-saint, vous touchez enfin au but. Malgré le ciel nuageux et les quelques gouttes de pluie qui viennent constamment vous rappelez que vous êtes à Londres, le décor est somptueux. Trônant au beau milieu des 20 hectares, le Centre Court de 15 000 places est entouré des courts numéro 1 (10 000 places) et 2 (5 000). Plus ramassé que le Central de Roland-Garros ou celui de l’US Open, il impressionne par sa largeur et son toit rétractable qui laisse passer la lumière en cas de pluie. De Suzanne Lenglen à Roger Federer en passant par Rod Laver, Martina Navratilova ou Pete Sampras, tant de champions ont laissé leur empreinte en ces lieux. Ils sont tous immortalisés en photos géantes dans le couloir menant à la salle de presse.

Union Jack et musique rock

Juste à côté, la « Murray Mountain » (anciennement Henman Hill) accueille les supporters n’ayant pas eu de billets pour les principales enceintes. Des fans provenant du monde entier : des Australiens avec des maillots de rugby, des Suisses ou des Américains avec des drapeaux, des Argentins, des Suédois ou des Russes. Les Britanniques, forcément les plus nombreux, rivalisent d’ingéniosité. Dans les travées du Temple, deux petites fillettes accompagnées par leur Mom’ ont accroché à leurs cheveux des barrettes aux couleurs de l’Union Jack. Elles applaudissent à tout rompre à chaque point gagnant.

Rien ne dit qu’elles reviendront ici un jour, comme tant d’autres privilégiés de cette semaine décidément pas comme les autres. Habituellement, pour avoir des tickets, c’est le parcours du combattant. Il faut en passer par un système de loterie. Cette fois, c’était open pour tout le monde. Le cadre majestueux n’en a pas souffert malgré les bâches mauves et la musique rock improbable déversée entre les matches. Sans le blanc traditionnel qui sied tellement au vert environnant, Wimbledon a simplement revêtu un aspect plus populaire qui ne l’a pas dénaturé. Pour le plus grand plaisir des passionnés de la petite balle jaune.

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