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US Open: Tsonga si près, si loin

Jo-Wilfried Tsonga n'a jamais semblé aussi proche des cadors du circuit mondial, et pourtant, il lui reste à prouver qu'il est capable de remporter un tournoi du Grand Chelem. A Flushing Meadows, "Big Jo" pourrait néanmoins réaliser la plus grosse performance de sa carrière. Hormis le Manceau, il faut bien dire que les autres joueurs français ne peuvent y prétendre.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Si l'on se base sur sa brillante semaine à Toronto, Jo-Wilfried Tsonga pourrait incontestablement faire figure de favori à l'US Open. Mais les conditions seront différentes de sa semaine canadienne, et surtout, le tirage au sort ne lui a été guère favorable avec un probable 8e face à Murray et un possible quart contre Djokovic. Du côté du mental, le joueur de 29 ans n'a de leçon à recevoir de peu de joueurs. Se débarrasser de Dimitrov, Djoko, et Federer sans perdre le moindre set n'a rien d'anodin (sans oublier Murray), de même que de soulever le trophée d'un Masters 1000 en dehors de l'hexagone, ce qui n'était plus arrivé pour un Français depuis Guy Forget, il y a déjà 23 ans à Cincinnati ! Egalement premier joueur à faire tomber quatre membres du Top 10 dans un Masters 1000 depuis Cañas en 2002, Tsonga a accumulé énormément d'énergie positive, si tant est qu'il en ait besoin.

Le paradoxe de l'US Open

Joueur au mental d'acier, Tsonga bénéficie sans conteste de sa collaboration avec Nicolas Escudé, Thierry Ascione et son préparateur physique, Xavier Moreau. Plus libéré dans son jeu, il a démontré qu'il peut à tout moment dominer physiquement son adversaire. Et tant que les blessures le laissent tranquille, l'actuel N.10 mondial a de bonnes raisons de croire qu'il peut renverser des montagnes. Mais s'il s'est bien imposé chez les Juniors en 2003, l'US Open n'est paradoxalement pas le tournoi Majeur sur lequel il se sent le plus à l'aise. En cinq participations, celui qui est redevenu le N.1 français n'a atteint qu'une fois les quarts de finale, ce qui constitue sa plus mauvaise performance dans un Grand Chelem. Forfait l'an passé, il n'aura que peu de repères sur les courts new-yorkais, et son élimination dès son entrée en lice à Cincinnati n'est pas rassurante. Mais encore une fois, son mental peut faire toute la différence.

Monfils et les autres vont souffrir

Si Tsonga n'a pas été épargné par le tirage au sort, ses compatriotes sont guère mieux lotis. Mis à par Gaël Monfils, auteur d'un match accroché face à Djokovic (6-2, 6-7 [4], 7-6 [2]) à Toronto puis contre Federer (6-4, 4-6, 6-3) à Cincinnati, voire Julien Benneteau qui a lui atteint le dernier carré du tournoi de Cincinnati, les Tricolores risquent de souffrir à New York. Ce sera également compliqué pour Richard Gasquet. Le Biterrois qui avait pourtant atteint les demi-finales l'an passé n'aborde pas la quinzaine new-yorkaise dans les meilleures conditions. Gêné dans sa préparation par des problèmes dorsaux, Gasquet a du mal à trouver son rythme depuis le début de la saison. Blessé aux abdominaux à Toronto, la tête de série N.12 pourrait même rencontrer Monfils au troisième tour… A bien y regarder, Tsonga est bien le Français le mieux armé pour un exploit à New York.

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