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US Open : Felix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov ont inversé les rôles

Quasiment un an après leur premier duel en Grand Chelem, Felix Auger-Aliassime (19 ans) et Denis Shapovalov (20 ans) seront à nouveau opposés l’un à l’autre dans la nuit de mardi à mercredi, au premier tour de l’US Open. Si leur dernier affrontement à Flushing avait tourné court en raison de l’abandon du premier, les deux Canadiens leaders de la NextGen entendent bien offrir au public new-yorkais un combat à la hauteur de leurs ambitions.
Article rédigé par Emilien Diaz
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

L’histoire prend parfois de drôles de tournure, et ce n’est certainement pas Felix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov qui vous diront le contraire. Les deux compères canadiens vont se retrouver cette nuit, au premier tour de l’US Open, presque un an jour pour jour après leur première confrontation sur le circuit professionnel. Ce 28 août 2018, alors qu’il disputait à Flushing Meadows le premier Grand Chelem de sa jeune carrière, Auger-Aliassime a vécu un véritable calvaire. Inquiété par un rythme cardiaque anormalement élevé, le natif de Montréal a été contraint d’abandonner en milieu de troisième set, laissant filer son compatriote au second tour.

Clin d’œil du destin

Un véritable crève-cœur pour celui qui, à 18 ans seulement, aspirait déjà à une carrière prometteuse. Sorti sous les ovations du public, le jeune homme ne savait alors pas s’il pourrait poursuivre au plus haut niveau. "C’était dur à avaler. J’avais toujours rêvé de jouer un match en Grand Chelem et toute ma famille était là. J’aurais accepté de perdre, mais être incapable de finir, c’était le pire sentiment de ma vie. Je ne pouvais pas le croire" s’est souvenu l’intéressé dans un entretien accordé au Telegraph en mars dernier, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cœur, qui, il l’assure, a "réglé tous ses problèmes".

"Cela a pris du temps, parce que les médecins n’arrivaient pas à trouver l’origine du problème. Mais j’ai subi une nouvelle intervention, et cette fois, ils y sont parvenus. Je connais beaucoup de gens qui ont eu cette opération, c’est assez courant. Je n’y pense même plus" a par ailleurs expliqué Felix Auger-Aliassime, qui a réalisé une excellente saison après ce tragique épisode.

Hasard ou clin d’œil du destin, le chouchou du pays à la feuille d’érable pourra prendre sa revanche, puisque le tirage de l’US Open lui a réservé au premier tour un nouveau duel face à Denis Shapovalov, l’autre virtuose du tennis canadien d’un an son aîné (20 ans). Seulement voilà, 364 jours plus tard, les rôles sont inversés. 117e mondial il y a un an, Auger-Aliassime est aujourd’hui tête de série, et devance son compatriote de 14 rangs au classement ATP (19e). 

Des rôles inversés

Finaliste à Stuttgart, Lyon et Rio cette année, le Canadien a brillé en 2019, atteignant notamment le dernier carré au Queen’s et à Miami. Autant de bonnes performances qui lui ont permis de grappiller des places au classement mondial, et de chiper le statut de favori à son futur adversaire, auteur d’une saison en dents de scie.

28e il y a un an, Shapovalov est redescendu à la 33e place mondiale, et a perdu la dernière confrontation entre les deux pépites canadiennes. C’était à Madrid, il y a trois mois. Felix Auger-Aliassime s’était imposé (6-2, 7-6) en un peu moins de deux heures de jeu avant de chuter face à Rafael Nadal au second tour. De quoi lui donner un léger ascendant psychologique avant de débuter à l'US Open ce mardi.

D'ailleurs, même si cette rencontre est particulière pour les deux joueurs, ils ne l'abordent pas plus spécifiquement qu'un autre match, comme l'a expliqué Guillaume Marx, l'entraîneur d'Auger-Aliassime : "Je ne pense pas qu’il y ait un travail psychologique plus profond à faire que d’habitude. Félix et Denis se sont aussi affrontés à Madrid récemment et ça fait plusieurs fois qu’ils jouent l’un contre l’autre. Je crois qu’il ne faut pas exagérer la charge émotionnelle que ce genre de match amène", a-t-il expliqué, avant d’admettre qu'effectivement "ce match n'est pas un match comme les autres. Par contre, il ne faut pas exagérer la chose. On reconnaît que c’est un peu plus spécial que d’habitude, mais ça ne change pas la préparation". Le décor est planté. 

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