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Stéphane Houdet : "Je suis optimiste pour l'US Open"

Au lendemain de l'annulation du tournoi de Washington -qui est censé lancer la tournée d'été américaine- le flou persiste sur la tenue de l'US Open. Inscrit au tournoi de simple et de double en tennis fauteuil, le numéro un français Stéphane Houdet s'est montré confiant auprès de France tv sport, malgré les nombreux obstacles qui risquent de se dresser sur la route.
Article rédigé par Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (ELSA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Ce mardi, l'USTA a jeté un froid en annonçant l'annulation du tournoi de Washington. Est-ce que cela peut remettre en cause l'US Open ?
Stéphane Houdet :
"Je n'ai pas d'écho négatif à ce sujet. Je suis optimiste pour la tenue de l'US Open. Je pense que l'USTA s'est particulièrement focalisé sur New York et pas les tournois avant. Et dans le cas de Washington, c'était compliqué financièrement de pouvoir assurer  la tenue alors que la majorité des joueurs n'allaient pas venir au tournoi. C'est pour cette raison qu'il a été annulé. Pour les joueurs et les joueuses du Tennis-fauteuil, nous en saurons cependant plus demain. Nous avons une réunion à 13h avec l'USTA et un médecin car nous faisons partie des personnes dites à risque."

Comment se sentent les joueuses et joueurs du circuit que vous avez pu rencontrer ?
S. H
: "Le tableau masculin ne sera pas vraiment impacté de notre côté par contre du côté féminin, de nombreuses joueuses sont en provenance des Pays-Bas (trois des quatre meilleures joueuses de la planète sont Néerlandaises dont la numéro une mondiale Diede De Groot ndlr.). Or, les fédérations refusent de les assurer si elles partent aux États-Unis. C'est particulièrement problématique pour elles."

Avez-vous pris connaissance du protocole sanitaire ?
S. H
: "Des tests systématiques. Par exemple, j'ai joué des tournois dans ma région et j'ai été testé à chaque fois. Et j'ai toujours été négatif. Il faut savoir aussi qu'on est désormais très prudent. On ne se serre pas la main, on le fait avec nos raquettes, on fait très attention de manière globale. Je ne suis vraiment pas inquiet. Pour ce qui est de l'US Open, nous allons devoir observer quinze jours en isolement. C'est le protocole. Si on ne peut pas s'entraîner durant ces quinze jours, ce sera compliqué à gérer mais on sera tous sur le même pied d'égalité. Je partirai le 6 septembre prochain aux États-Unis".

On voit que deux circuits s'opposent : l'Europe contre les États-Unis. Pensez-vous que cela puisse nuire au tournoi américain ?
S. H
: "Je ne crois pas que l'US Open sera un tournoi "cheap" parce que beaucoup de joueurs européens préféreront jouer sur le continent pour se préparer à Roland-Garros. Et je pense qu'on ne doit pas opposer les deux. J'entends beaucoup parler du changement de surface et l'adaptation en peu de temps mais ce qu'on va vivre c'est exactement ce qu'il se passe quand on joue Roland-Garros puis Wimbledon. Tout le monde sera à la même enseigne. Et puis dans notre cas, c'est une telle opportunité de pouvoir jouer un Majeur qu'il n'y aura pas de défections ou peu. Après il y a la question du tableau féminin. Comme je l'ai dit, des joueuses sont en balance pour ne pas venir. La Fédération internationale n'appliquera pas un zéro pointé comme c'est le cas habituellement si vous n'êtes pas présent. Mais par contre, si la numéro 8 mondiale n'est pas là, ils appelleront la suivante sur la liste et ainsi de suite. Et elles ne se feront pas prier pour venir".

Le manque de médiatisation peut-il enfin être un obstacle pour la tenue de cet US Open ?
S. H
: "On n'a jamais autant parlé du tennis ! Donc je ne pense pas que le manque de médiatisation soit un problème. Et puis les contrats des droits tv ont déjà été établis avec les chaînes. Tout arrêter maintenant serait catastrophique pour eux".

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