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Les finalistes improbables du tennis

Kei Nishikori et Marin Cilic vont se disputer leur premier titre du Grand Chelem ce lundi à New York. En dehors du Top 10 en début du tournoi, ils font partie désormais des finalistes surprises que réservent parfois les Grands Chelems. Tour d’horizon de ces joueurs qui ont crevé l’écran. Pour disparaître ensuite ou au contraire confirmer ce coup d’éclat.
Article rédigé par franceinfo
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Ceux qu’on attendait et qui ont confirmé plus tard

L'Américain Pete Sampras a remporté le premier de ses 14 Majeurs à l'US Open en 1990

Remporter un premier Grand Chelem est extrêmement compliqué, on le sait. Certains y sont arrivés très jeunes mais ne faisaient que confirmer un potentiel qu’on disait énorme. Pete Sampras, alors 12e joueur mondial, qui remporte l’US Open à 19 ans en écartant Ivan Lendl, qui reste alors sur huit finales consécutives, puis John McEnroe et enfin Andre Agassi en finale, est de ceux-là. Rafael Nadal également. Vainqueur de son premier Roland en 2005, l'Espagnol a surgit d'un seul coup même s'il arrivait à Paris avec une belle réputation suite à ses succès à Monte-Carlo et Rome. Boris Becker, lui, avait tout juste 17 ans lorsqu’il a soulevé son premier Majeur à Wimbledon face à Kevin Curren. Il était 20e joueur mondial. Jim Courier, lui n’avait que 20 ans et était 9e mondial quand il a gagné son premier Roland face à Andre Agassi. Autre vainqueur surprise, énorme celle-ci, Michael Chang. L’entraîneur actuel de … Kei Nishikori, s'offrait à 17 ans sur la terre battue parisienne, le numéro 1 mondial Ivan Lendl en 8e, puis le numéro 3, Stefan Edberg, en finale.

Viennent ensuite ceux qui ont caressé du doigt le Graal, les finalistes malheureux. Jo-Wilfried Tsonga en sait quelque chose lui qui en 2008 à Melbourne, alors qu’il occupait le 38e rang mondial, s’inclinait en finale face à Novak Djokovic non sans avoir battu Andy Murray (alors 9e mondial), Richard Gasquet (8e) et Rafael Nadal (2e). Le Suédois Robin Soderling, lui était 25e, au moment de sa défaite en finale contre Roger Federer à Roland en 2009. Une défaite qui n’effacera pas la véritable déflagration de ce tournoi, sa victoire sur Rafael Nadal – la seule défaite de l’Espagnol en 10 éditions – en 8e de finale. Le tournoi parisien a d’ailleurs souvent été le théâtre de ces surprises de par les spécificités du jeu pratiqué, moins direct que sur dur.

Ceux qui sortaient de nulle part

Ceux-là sont arrivés pas forcément par hasard, mais on ne les attendait pas à pareille fête. Le symbole ? Gustavo Kuerten, le Brésilien qui a enchanté Paris. Triple vainqueur du tournoi, il n’a que 20 ans quand il balaie Sergi Bruguera en finale - après avoir sorti Kafelnikov et Tomas Muster - Porte d’Auteuil en 1997. Classé 66e à l’ATP, il restait sur une élimination au premier tour l’année précédente. Un autre sud-américain est à classer dans cette catégorie. David Nalbandian, l’Argentin, avait 20 ans et était 32e mondial au moment de sa finale perdue en 2002 contre Lleyton Hewitt à Wimbledon. Un Français, Arnaud Clément, l’actuel capitaine de Coupe Davis, était 18e mondial au moment de sa finale perdue contre Andre Agassi en Australie au début de l’année 2001. Son seul fait d’armes jusqu’ici ? Un quart de finale l’année précédente à New York. Encore en Australie en 2006, Marcos Baghdatis alors 54e mondial, a été l'adversaire malheureux de Roger Federer.

Les "one-shots"

Le Suédois Thomas Johansson a soulevé le premier Majeur de la saison en 2002

L’histoire du tennis regorge de comètes. De joueurs montés très haut pour redescendre aussi vite. Dans les années 2000, personne n’a oublié – ou au contraire tout le monde – le Néerlandais Martin Verkerk, finaliste aussi malheureux qu’éphémère à Roland-Garros en 2003 face à Juan Carlos Ferrero. 46e à l’ATP à l’époque, il tombera à la 717e place quatre ans plus tard, au moment de sa dernière apparition Porte d’Auteuil. L’année suivante, Gaston Gaudio, 44e mondial, remportera son seul et unique Grand Chelem au terme d’une finale dantesque et pleine de rebondissements face à son compatriote Guillermo Coria. Dans la catégorie des finales improbables, celle de l’édition 1996 de Wimbledon restera dans les annales entre le Néerlandais Richard Krajicek et l’Américain MaliVai Washington. Le premier l’emportera en trois sets mais n’atteindra plus jamais une finale de Majeur, tout juste une demie deux ans plus tard toujours sur le gazon londonien. Son adversaire, lui, est tombé à la 177e place au moment de sa dernière participation  à un Grand Chelem (US Open 98).

L’herbe anglaise a réservé assez peu de surprises. On note toutefois la présence de l'Allemand Rainer Schuettler, demi-finaliste en 2008 (94e mondial à l'époque). L'ocre parisien en revanche aura été une terre de nouveautés où l’Argentin Mariano Puerta (finaliste en 2005), l’Espagnol Alberto Berasategui (finaliste en 1994) auront connu leur heure de gloire. Contrairement aux deux autres, l’Equatorien Andres Gomez aura lui réussi à s’imposer en 1990. Souvent éliminé par Ivan Lendl (quatre fois dont trois fois en quart), il profita de l’absence de l’Américain en 1990 pour aller jusqu’en finale et dominer un autre Américain, Andre Agassi. Autre terre prolifique en terme de surprises, l’Australie – puisque le tournoi a lieu tôt dans la saison – aura vu le Suédois Thomas Johansson s’imposer en 2002 aux dépens de Marat Safin. Un coup d’éclat resté ensuite lettre morte. 

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