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Roger Federer : "Je ne sais même pas avec qui m'entraîner pour me préparer contre Nadal"

Après sa défaite face à Rafael Nadal, Roger Federer s'est montré lucide en conférence de presse. Pour lui, personne ne se rapproche du jeu du Majorquin sur cette surface. Il a également beaucoup évoqué le vent, particulièrement gênant pour les deux joueurs.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (ALEXEY FILIPPOV / SPUTNIK)

À deux reprises, dans le deuxième set, vous avez reperdu votre service juste après l'avoir breaké. Pensez-vous que c'est l'un des tournants du match
Roger Federer :  Mon plus gros regret au 2e set est d'avoir été à 2-0 avec le vent dans le dos. Peut-être que le résultat du 2e set aurait été différent si j'avais évité ça... Tenir son service contre le vent face à Rafa et ses retours, c'est très difficile. Il ne rate quasiment rien et quand il est dans l'échange, il joue avec énormément de lift sur son coup droit. 

"Dans mon esprit je me disais : il y a du vent, tout peut se passer"

Quelque chose dans le jeu de Rafa a rendu difficile la prise de contrôle du match ?
R.F : Il le fait à tout le monde sur terre battue. La manière dont il défend le court, dont il joue sur terre battue, personne ne se rapproche de lui. Je ne sais même pas avec qui m'entraîner pour me préparer contre lui. J'y pensais pendant le match. Il joue profond tout en restant derrière sa ligne de fond de court.

Après que vous ayez été mené 2 sets à rien, quel était votre sentiment ? Aviez-vous le sentiment de pouvoir revenir dans le match ?
R.F : Dans mon esprit, je me disais : "Il y a du vent, tout peut se passer". Je n'avais pas mal joué aux deux premiers sets, Rafa a dû faire de bonnes balles pour faire la différence, avec un passing-shot par ci et une demi-volée par là.

"Revenir à Roland l'an prochain ? Pourquoi pas"

Comment évaluez-vous votre retour à Roland Garros de manière générale, reviendrez-vous ?
R.F : Je pense que cela a été un super tournoi. J'ai vraiment profité, le soutien du public a été fantastique, peut-être le meilleur de ma carrière. Ils m'ont soutenu. Que ce soit à l'entraînement, pendant les matchs ou à l'extérieur quand je sortais des courts, ils avaient l'air content de me voir. C'était super en termes de jeu aussi. Je me suis même surpris par mon parcours. Pour l'an prochain, je ne sais pas encore. On verra ce qu'il se passe. Il est vrai que je prends toujours du plaisir à jouer sur terre battue, et à Roland Garros. Cela n'a pas été un problème cette année, donc pourquoi pas ?

Votre stratégie de jeu a été très bonne contre Rafa sur dur durant les cinq dernières rencontres. Le vent a changé votre stratégie ou vous avez changé la manière dont vous vouliez jouer ?
R.F : Aujourd'hui, on était juste contents de mettre la balle dans le terrain et de ne pas avoir l'air ridicule. C'était très difficile pour nous deux.  C'était plus une question de jeu de jambes ou d'état d'esprit que de tactique.  Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire vraiment différemment... Peut-être que mon service n'a pas fonctionné comme je le voudrais.  Je n'ai pas réussi à accélérer le rythme. Encore une fois, je ne pense pas avoir mal joué compte tenu du vent aujourd'hui. Il faut aussi ajouter à l'équation le fait que c'est le meilleur joueur sur terre battue. Je peux l'accepter, ce n'est pas un problème.

Quel sentiment prédomine ? La déception de la défaite, ou la frustration de ne pas avoir pu s'exprimer dans des conditions aussi difficiles, avec le vent ?
R.F : 
Les conditions sont les mêmes pour les deux. Peut-être qu'il y avait moins de vent chez lui, je ne sais pas (Rires). C'était dur, mais j'accepte. Il a très bien joué. Ses capacités sont incroyables sur terre battue. Je le savais, évidemment, mais j'y ai toujours cru quand même. Je sais que ça ne J'ai essayé d'y croire et de quand même tourner encore le match jusqu'à la fin. Le plus longtemps que le match il a déroulé le mieux, il s'est senti aussi dans le vent. Ses coups, on a senti ça aussi. J'avais de petites chances. Alors de ce côté, c'est dommage que je n'aie pas pu gagner un des premiers sets dans le vent. Honnêtement, tout était possible avec le vent. C'était impressionnant de revoir Rafa sur terre.

Q. Une question théorique, l'année prochaine il y a un toit ici. Dans un cas comme celui-ci...
R.F : Ils vont mettre le toit et  il va s'envoler! Il y a tellement de vent, c'était dingue. Je ne sais pas si vous comprenez, c'était juste fou le truc. Ce n'est pas une excuse, mais c'était juste fou.

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