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Les 4 raisons qui devraient pousser Roger Federer à participer à Roland-Garros

Le 15 avril dernier, Roger Federer annonçait à la chaîne RTS qu'il prendrait une décision quant à sa participation à Roland-Garros le 10 mai. A ce jour, le Suisse n'a toujours pas dévoilé son intention. Mais voici 4 raisons pour lesquelles l'ancien N.1 mondial devrait être présent à Paris dans quinze jours.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

En un mois et demi, il s'est refait "une caisse"

Depuis sa victoire en finale du Masters 1000 de Miami (3e titre sur 4 tournois en 2017), Roger Federer n'a plus joué en compétition. En un mois et demi, il a eu le temps de se reposer, de se ressourcer, et surtout de s'entraîner. A 35 ans, il sait mieux que quiconque gérer son corps et son esprit par rapport au tennis. Eloigné des terrains, il a pu retrouver l'appétit (qui ne semble jamais le quitter), la faim de victoires. Avec ce mois et demi, il a pu préparer la deuxième partie de saison, et ce possible enchaînement terre battue-gazon, afin d'être au mieux pour envisager une 8e couronne à Wimbledon, sur sa surface préférée. Participer à Roland-Garros ne lui posera pas de problème physique, hormis le risque toujours présent d'une blessure. Mais le Suisse n'en a connue que rarement dans sa carrière. Personne n'imagine que durant tout ce temps, il ne s'est pas entraîné sur terre, pour retrouver le jeu de jambes spécifique à cette surface et notamment les glissades.

En un mois et demi, ses rivaux n'ont pas assommé la concurrence

Depuis le début de saison sur terre, personne ne fait peur. 8e de finaliste à Monte-Carlo et Madrid, demi-finaliste à Barcelone, le N.1 mondial Andy Murray n'a pas encore trouvé le bon rythme. Novak Djokovic n'a pas non plus renoué avec son statut de rouleau-compresseur des années passées. Quart de finaliste à Monte-Carlo, il n'a pas encore subi un test probant même s'il est en demi-finale à Madrid, sans avoir joué son quart contre Nishikori (forfait).  Et Stan Wawrinka, sorti en 8e sur le Rocher et au 2e tour à Madrid, n'est pas vraiment en confiance non plus. Reste Rafael Nadal, bien revenu en terme de niveau mais qui n'assomme plus ses adversaires comme il le faisait auparavant. Vainqueur à Monte-Carlo et Barcelone, avec quelques matches à un niveau parfois inconstant, il reste le mieux placé pour un 10e sacre à Paris. Mais cela laisse de la place et de l'espoir pour Roger Federer.

A Roland-Garros, ses rivaux ont beaucoup de points à défendre, pas lui

Forfait l'an dernier aux Internationaux de France (après 16 éditions consécutives), Roger Federer n'a aucun point à défendre à Paris. Et donc beaucoup à gagner. Même s'il n'atteignait que les 8e de finale (son pire résultat depuis 2005, déjà subi en 2014), le Suisse ferait une belle moisson de points ATP. Et il n'hypothéquerait pas ses chances pour la saison sur herbe, Wimbledon commençant plus de 4 semaines après. S'il allait plus loin, le pactole serait encore plus beau, et vu le temps passé loin du circuit, l'un des joueurs les mieux préparés physiquement ne devrait pas pâtir de ce long parcours. A contrario, hormis Rafael Nadal, dont le forfait avant le 3e tour en 2016 lui laisse une énorme marge de progression, et donc de gains de points, les trois joueurs qui le devancent à l'ATP ont beaucoup à perdre. Vainqueur de son premier Roland-Garros, Novak Djokovic a 2000 points à défendre. Andy Murray, son malheureux adversaire en finale, en a 1200 en jeu. Et Stan Wawrinka, demi-finaliste, a 720 points face à lui. 

Un passage presque obligé pour redevenir N.1 mondial

Cela fait bien longtemps que Roger Federer réduit la place du hasard à la portion congrue. Personne n'imagine qu'il n'a pas fait ses calculs. C'est un homme de records, un amoureux de son sport et il veut toujours le marquer de son empreinte. Aujourd'hui, il possède 6 145 points de retard sur Andy Murray. Le 1er janvier dernier, il accusait un retard de 10 280 points sur le Britannique. En quatre tournois, il a comblé une partie de cet écart. N.1 à la Race, l'Helvète sait qu'il peut redevenir N.1 mondial au classement ATP. L'an dernier, après sa victoire à Roland-Garros, Novak Djokovic possédait plus de 8000 points d'avance sur Andy Murray. Et le 7 novembre, l'Ecossais passait devant le Serbe pour s'emparer du trône, juste avant sa victoire sur cet adversaire au Masters de Londres. Le chemin est tracé, et sur cette route, Federer sait qu'il ne peut pas faire l'impasse sur un tournoi du Grand Chelem, qui serait son 70e en carrière. Il égalerait alors le record détenu par Fabrice Santoro. Un record de plus dans son escarcelle...

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