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Tsonga, Monfils, Simon... Le ciel peut-il être bleu sur l'Open d'Australie ?

En l'absence du numéro 1 français, Richard Gasquet, les chances tricolores reposeront sur six hommes à l'Open d'Australie: Tsonga, Simon, Paire, Chardy, Pouille et Monfils. Revue d'effectifs à moins de deux jours du début de la quinzaine à Melbourne.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
Les Français arrivent dans des formes différentes à l'Open d'Australie

Jo-Wilfried Tsonga

La forme du moment

Son année 2016 avait plutôt mal commencée et ne laissait pas entrevoir beaucoup d’espoir pour l’Open d’Australie. Touché à l’avant-bras droit, "Jo" avait dû déclarer forfait pour la fin du tournoi d’exhibition d’Abu Dhabi. Néanmoins, sa reprise cette semaine à Auckland est de bon augure avec une demi-finale, perdue face Bautista Agut, à la clé. Le Français s’est défait sans sourciller de Kohlschreiber avant de devoir s’employer face à Fognini puis de lâcher du lest face à l’Espagnol en demi-finale, sans doute dans l’optique d’attaquer l’Open d’Australie plus frais.

Son tableau en Australie

Le premier tour du Français à Melbourne pourrait ressembler à un piège si Marcos Baghdatis n’était pas l’ombre du joueur qu’il a été quand il s’est hissé en finale du premier Grand Chelem de la saison (en 2006). Ce premier match passé, Tsonga visera le 3e tour contre son compatriote Benoît Paire avant un hypothétique 8e de finale logiquement difficile mais abordable face à Kei Nishikori. En revanche, celui que l’on surnomme "Ali" a été placé dans le quart de tableau de Novak Djokovic, de quoi s’offrir un match de gala et se remémorer la finale de 2008 remportée par le Serbe.

Gilles Simon

La forme du moment

En voilà un qui arrive sur la première levée du Grand Chelem sans certitude, au moins en compétition. En 2016, Gilles Simon n’a disputé qu’un seul match, perdu face à Grigor Dimitrov (6-3, 7-6) au premier tour à Brisbane. Difficile donc de mesurer la forme physique et la confiance du Niçois. Gageons qu’avec son expérience et sa formidable connaissance du jeu, Simon arrive à Melbourne avec des cartes en main malgré une douleur à la cheville.

Son tableau en Australie

L’un des meilleurs relanceurs du monde aura de quoi se régaler à Melbourne. Le tirage au sort lui a mis sur la route deux gros serveurs lors des trois prochains tours, si jamais Simon arrive à ce niveau de compétition. En guise d’entrée, Vasek Pospisil le Canadien, puis Ivo Karlovic, le Croate, en dessert au 3e tour. Et si Simon évite les pièges, il retrouvera Novak Djokovic en 8e de finale. Du costaud.

Benoît Paire

La forme du moment

Il avait boudé Doha et Brisbane pour aller se préparer tranquillement avec son pote, Stan Wawrinka, à Chennai (Inde). Bilan, Benoît Paire s’est offert deux victoires sur Rosol et Fabbiano avant de chuter en demi-finale devant… Wawrinka. Un match à sens unique mais qui lui donne des références face aux tout meilleurs cette saison. Malheureusement pour Paire, la confiance engrangée en Inde s'est délitée à Auckland avec une défaite prématurée face à Rosol. Pas un bon signe avant Melbourne.

Son tableau en Australie

Car avec son classement (17e), très bon mais pas encore suffisant, Benoît Paire sera sous le feu de la rampe dès le 3e tour avec un duel qui s’annonce épique face à Jo-Wilfried Tsonga. L’avantage de l’Avignonnais, c’est qu’il aura deux tours de "chauffe" face à l’Américain Rubin puis l'Espagnol Andujar ou un qualifié. Si d’aventure, il créait l’exploit contre Tsonga, se dresserait sur sa route l’ogre Djokovic.

Jérémy Chardy

La forme du moment

Contrairement à bon nombre de ses compatriotes, Jérémy Chardy a choisi d’enchaîner les matches et de jouer les deux semaines qui précèdent l’Open d’Australie. Résultat, deux quarts de finale à Doha puis à Sydney. Beaucoup de matches certes mais difficile de dégager une victoire référence pour Chardy (Mathieu, Kukushkin, Duckworth…) alors que ses revers face à Marchenko (94e à l’ATP) et Muller (38e) laissent songeur.

Son tableau en Australie

Un parcours du combattant logique quand on est tête de série numéro 30. Cela dit, le Palois aurait pu espérer éviter le fantasque letton, Ernests Gulbis au premier tour. Si l’ancien demi-finaliste de Roland-Garros (2014) est dans un bon jour, ce qui arrive de plus en plus rarement ces derniers temps, Chardy peut se retrouver emmener dans un match à rallonge avant de pouvoir penser au 3e tour face à Rafael Nadal.

Lucas Pouille

La forme du moment

A Brisbane, Lucas Pouille, 73e joueur mondial, s’est offert un bon bol de confiance en battant David Goffin au 2e tour au prix d’un match au forceps (7-6, 4-6 et 6-3). Qu’à cela ne tienne si le jeune français a chuté par la suite face à Raonic, il lui a tenu la dragée haute en concédant un seul break dans les deux manches (6-4, 6-4). Comme la plupart des joueurs, il était au repos cette semaine et a pu attendre le tirage au sort en parfaisant ses gammes.

Son tableau en Australie

Le quart de finale du tournoi de Brisbane face à Milos Raonic aura au moins servi à Lucas Pouille de voir ce qu’il aura de l’autre côté du filet à Melbourne au premier tour. S’il avait pu éviter une tête de série, Pouille aurait réellement de quoi y croire même s'il évolue face à un joueur au niveau réputé fluctuant. Pour peu qu’il arrive à lire le service canon du Canadien, Pouille s’ouvrira le tableau pour franchir enfin un 2e tour en Grand Chelem.

Gaël Monfils

La forme du moment

Blessé à l’IPTL, exhibition de luxe très lucrative, Monfils s’est retiré de la Hopman Cup au dernier moment et arrive une nouvelle fois en Grand Chelem avec une préparation plus que tronquée. Si ça lui a parfois réussi à Roland-Garros, le Parisien n’a jamais brillé à l’Open d’Australie (un 8e de finale en 2009). Difficile de croire à une superbe quinzaine de la "Monf" qui a décidé de changer cette année en "parlant moins à la presse".

Son tableau en Australie

Et si les deux premiers tours à Melbourne servaient à Monfils pour se rôder ? Un qualifié puis sans doute Mahut ne sont pas des adversaires insurmontables pour l’ancien numéro 7 mondial (juillet 2011) même s’il est aussi capable de perdre contre tout le monde ou presque. Si la magie devait opérer, ce sont ensuite les obstacles Raonic puis Nadal qui devraient se présenter.

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