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Santoro rejette les suspicions de match truqué face à Djokovic à Bercy en 2007

Mis en cause par le journal italien Tuttosport, pour un match possiblement truqué à Bercy en 2007 face à Novak Djokovic qu'il avait battu 6-3, 6-2, Fabrice Santoro a réagi, sur BeIn Sport, dont il est consultant: "A l'époque, Novak Djokovic n'était pas celui de 2016. J'étais 30e mondial, il était 3e. Une semaine avant, j'avais battu Andy Roddick qui était 5e. Certes, il ne fait pas le match de sa vie." Mais le Français n'a rien vu dans cette rencontre qui plaide pour un match truqué.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Ne m'enlevez pas une de mes belles victoires." Un sourire, de l'humour, Fabrice Santoro ne veut pas croire que sa victoire sur Novak Djokovic, à Bercy en 2007, est le fruit d'un match truqué. C'est pourtant ce qu'a annoncé le journal italien Tuttosport mercredi, dans la droite ligne des révélations de la BBC faisant état de nombreux matches truqués, notamment parmi le Top 50 mondial. "J'ai quand même battu 19 des 23 N.1 mondiaux dans ma carrière. A l'époque, je suis 30e et Djokovic est 3e", rappelle-t-il. Véritable ordinateur humain en ce qui concerne ses adversaires et ses matches du temps où il était sur le circuit, le Français a même revu le match pour vérifier que son impression était la bonne. Pour lui, Novak Djokovic n'a pas lâché volontairement ce match.

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En revanche, il n'est pas "surpris par les révélations" de ces matches truqués. "Moi-même, j'ai été approché en fin de carrière à plusieurs reprises, par des gens que je n'avais jamais vus avant, et que je n'ai jamais vus après. Il m'a été demandé de perdre, mais j'ai refusé. C'est assez simple finalement d'aller voir un joueur, par rapport à une équipe complète. C'est une situation qu'on préférerait éviter. Il y a 7-8 ans, j'en avais parlé aux gens de l'ATP. Pour moi, les matches truqués, c'est plus grave que le dopage." Car pour lui, le dopé triche avec son adversaire, alors que les matches truqués se font aux dépens de tous, joueurs, spectateurs, journalistes.... Mais Fabrice Santoro avertit aussi: "Il faut amener des preuves. On ne peut pas écrire n'importe quoi". 

De son côté, Novak Djokovic avait également été interrogé sur ces accusations de Tuttosport, à Melbourne où il dispute l'Open d'Australie: "Que peut-on dire ? J'ai perdu ce match. Je ne sais pas si vous voulez  créer une affaire avec ce match ou avec n'importe quel match perdu lors des  premiers tours par des joueurs de top niveau. Je pense que c'est juste absurde.  N'importe qui peut créer une affaire avec n'importe quel match. Voilà mon  avis", avait-il dit. "Il n'y a pas eu tant de matchs que ça où des joueurs de top niveau ont  perdu lors des premiers tours depuis dix ans. Mais vous pouvez choisir  n'importe lequel de ces matchs et créer une histoire avec. Il n'y a aucune espèce de preuve, aucun fait, c'est seulement de la spéculation."

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