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Open d’Australie : une terre aride pour Rafael Nadal

L’Open d’Australie est le Grand Chelem qui réussit le moins bien à Rafael Nadal. A l’heure d’aborder son 10e Majeur à Melbourne, l’Espagnol peut donc ressasser ses mauvais souvenirs de la Rod Laver Arena, où s’appuyer sur son unique victoire ici, en 2009 contre Roger Federer.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Rafael Nadal console Roger Federer en 2009 à Melbourne (WILLIAM WEST / FILES AFP)

Il est assez surprenant de constater que l’Open d’Australie est la seule levée du Grand Chelem que Rafael Nadal n’a jamais remportée deux fois. L’an dernier, l’insatiable Majorquin avait même manqué l’opportunité de devenir le premier joueur de l’ère Open à s’adjuger à deux reprises (au moins) les quatre Majeurs.

Blessures, forfaits...

Blessé au dos dès l’entame du deuxième set de sa finale contre Stanislas Wawrinka, le numéro 1 mondial n’avait pas pu concrétiser après son brillant succès face à Roger Federer en demi-finales. Il s’était incliné finalement incliné en quatre manches (6-3, 6-2, 3-6, 6-3) devant le Suisse, auteur d’un tournoi fantastique.

Les déboires de Nadal à Melbourne Park ne datent pas de 2013. Forfait en 2006 (pied) et en 2013 (genou), blessé à la cuisse en 2007 (défaite contre Fernando Gonzalez en quarts de finale), blessé en 2010 (abandon contre Andy Murray en quarts de finale), de nouveau blessé –aux ischio-jambiers- en 2011 (défaite en quarts face à David Ferrer contre qui il refuse d’abandonner), l’ogre de Manacor est rarement arrivé au top de sa forme au premier grand rendez-vous de l’année.

Fauché par la tornade Tsonga

Le jeune Nadal a d’abord subi la loi de Lleyton Hewitt, le Kid d’Adélaïde, son bourreau de 2004 (au troisième tour) et 2005 (lors d’un somptueux huitième de finale arraché par l’Australien au forceps). Puis il a été victime de l’ouragan Tsonga qui s’est abattu sur Melbourne en 2008. Totalement impuissant face à la force de frappe de Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale (6-2, 6-3, 6-2), l’Espagnol ne profite pas de l’échec de Federer contre Djokovic dans l’autre demie.

Et en 2012, Nadal finit par plier devant un Novak Djokovic invincible qui le domine pour leur troisième finale de Grand Chelem consécutive, au terme d’une rencontre de près de six heures (5-7, 6-4, 6-2, 6-7, 7-5).

"Avec quelques victoires, tout peut changer"

Comparé à ses cinq finales en six ans à Wimbledon (pour deux succès en 2008 et 2010), à ses titres à New York (2010, 2013) et à ses neuf triomphes parisiens (de 2005 à 2014 sauf en 2009), l’Australian Open fait figure de parent pauvre dans le palmarès du Senor Rafa. Même si paradoxalement Melbourne figure en deuxième position selon le pourcentage de matches gagnés par Nadal dans les différents Majeurs (derrière Roland-Garros mais devant l’US Open et Wimbledon).

Comment sera la cuvée 2015 ? Rafael Nadal pense que ça peut revenir très vite malgré son élimination d’entrée à Doha par Berrer. "J’adore jouer en Grand Chelem", a-t-il confié. "Je sais que ce n’est pas la meilleure des choses que d’y arriver après une si longue période sans match et sans la confiance nécessaire, mais avec quelques victoires, pas mal de choses peuvent changer".

Les performances de Rafael Nadal à Melbourne

2004 : défaite au 3e tour contre Lleyton Hewitt (7-6, 7-6, 6-2)
2005 : défaite en 8e de finale contre Lleyton Hewitt (7-5, 3-6, 1-6, 7-6, 6-2)
2006 : forfait
2007 : défaite en quart de finale contre Fernando Gonzalez (6-2, 6-4, 6-3)
2008 : défaite en demi-finale contre Jo-Wilfried Tsonga (6-2, 6-3, 6-2)
2009 : vainqueur contre Roger Federer (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2)
2010 : défaite en quart de finale contre Andy Murray (6-3, 7-6, 3-0, abandon)
2011 : défaite en quart de finale contre David Ferrer (6-4, 6-2, 6-3)
2012 : défaite en finale contre Novak Djokovic (5-7, 6-4, 6-2, 6-7, 7-5)
2013 : forfait
2014 : défaite en finale contre Stanislas Wawrinka (6-3, 6-2, 3-6, 6-3)

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