Open d'Australie: un Federer épatant fond sur Wawrinka
Quand les chats ne sont pas là, les souris dansent. Les éliminations précoces de Novak Djokovic et Andy Murray, les deux ogres de la saison 2017, ont permis à cet Australian Open 2016 d’offrir un vrai suspense aux fans.
Federer éblouissant
Même si les favoris logiques restent Stan Wawrinka –tombeur de Jo-Wilfried Tsonga- et Milos Raonic, les poursuivants de l’Ecossais et du Serbe au classement, personne ne peut négliger Rafael Nadal, Grigor Dimitrov ou Roger Federer, sérieux outsiders. Surtout pas Roger Federer.
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La manière avec laquelle le Maestro a attaqué son quart (5-0 après 12 minutes, 6-1 après 19 minutes) en dit long sur sa forme du moment. Après deux premiers tours pour se roder, Federer a estourbi Thomas Berdych puis s’est débarrassé d’un coriace Kei Nishikori en cinq manches.
41e demie en Grand Chelem
Victorieux sans sourciller de l’atypique Mischa en trois sets (6-1, 7-5, 6-2) lors d’un récital offensif qui a duré moins d’une heure et demi, le Bâlois s’est qualifié pour sa 41e demi-finale en Majeurs, la 13e à Melbourne (il n’a jamais perdu un quart ici). Insatiable, Federer poursuit éperdument sa quête d’un 18e tournoi du Grand Chelem, quatre ans et demi après son 7e sacre à Wimbledon.
Il ne partira peut-être pas favori contre Wawrinka en demi-finales car son compatriote semble aussi solide que lors de son titre à l’US Open en septembre dernier, mais Federer sait qu’il peut rivaliser et dominer le Vaudois s’il continue à appliquer ce tennis chatoyant porté vers l’attaque. Stefan Edberg n’a peut-être pas réussi à faire gagner un Majeur à Roger Federer mais il lui a redonné l’envie d’utiliser au mieux les meilleures armes de son immense répertoire (le service, le coup droit et la volée) pour de nouveau agresser l’adversaire, le prendre de vitesse, le réduire à défendre.
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Toute la panoplie de sortie
Bien préparé physiquement, épargné par les blessures, l’ancien numéro 1 mondial vole sur le court, distillant çà et là services lasers, retours bloqués, revers somptueux, volée tranchantes, coups droits supersoniques et passings efficaces, comme face à Mischa Zverev, un rival taillé pour lui. Et ça a l'avantage de ne pas trop puiser dans les réserves.
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"Je le trouve bien", confiait Marc Rosset ce mardi dans L'Equipe. "Les terrains qui sont plus rapides l’aident vachement. Il sait qu’il peut faire la différence en deux, trois coups de raquette. Il joue instinctif". A deux marches de la gloire (seul Ken Rosewall a remporté un Majeur en étant plus âgé dans l’ère Open, à plus de 37 ans), Roger Federer peut encore flancher vu la concurrence.
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Mais l’opportunité qu’il a de prouver son grand retour au plus haut niveau n’a jamais été aussi concrète. Un 5e sacre à Melbourne et surtout un 18e Grand Chelem lui tendent les bras. L’histoire serait si belle.
"C’était un match incroyable dans une superbe ambiance", a souligné Federer au micro de Jim Courier après la rencontre. "Je ne pensais vraiment pas accéder aux demi-finales et jouer Stan (Wawrinka) à ce niveau-là. Je ne pensais pas pouvoir être aussi bon. Ca va être un match sympa. C’est un super joueur. C’est le meilleur frappeur cogneur du circuit en ce moment".
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