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Open d'Australie: Monfils défie Nadal

Ca va être le premier choc de cet Open d'Australie. Les organisateurs ne s'y sont pas trompés en le programmant en soirée samedi sur la Rod Laver Arena. Ce 16e de finale entre Gaël Monfils et Rafaël Nadal est très attendu car le spectacle risque d'être au rendez-vous. Si le Français part de loin - il a perdu 9 fois en 11 confrontations face à l'Espagnol - son sens du spectacle et cette capacité à se transcender lors des gros matches vont le servir face à au numéro 1 mondial. Nadal, après deux premiers tours tranquilles, va devoir se méfier.
Article rédigé par franceinfo
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Un set contre Bernard Tomic avant le forfait du jeune Australien, trois contre Thanasi Kokkinakis, Rafaël Nadal n’a pas perdu de temps en route à l’Open d’Australie. L’Espagnol arrive donc frais pour affronter Gaël Monfils. Un premier choc dès les 16e de finale. Un peu tôt pour les deux joueurs. Surtout pour Monfils qui est largement mené dans ses duels face au numéro 1 mondial. La dernière victoire de "la Monf" ne date que de 2012 à Doha, mais ce n’était que la deuxième en 11 confrontations. Un sacré déficit à l’heure d’affronter l’Espagnol à la poursuite d’un deuxième titre en Australie après celui obtenu en 2009. Mais il n'est pas du genre à aborder ses matches en traînant les pieds. "Forcément, c'est un peu ch... de le jouer tôt dans le tournoi. Mais après, c'est pour ça qu'on joue: pour jouer de grands messieurs, sur de grands terrains. C'est magnifique", lâche Monfils, que ce genre d'événements a toujours galvanisé. "Tout ce que je sais, c'est que je me sens bien, j'ai envie de bien faire, et forcément j'ai un gros challenge, ajoute-il. Je vais essayer de tout faire pour être au top samedi. Après, si ça fait un match de dingue, je serai content et si je peux gagner je serai encore plus content."

Après une année 2012 marquée par une blessure au genou droit et une saison 2013 passée à ramer pour remonter au classement, le Parisien a attaqué du bon pied cette nouvelle campagne. "Je me sens bien, mon corps va bien. Je grandis, je prends conscience de mes qualités, encore plus de mes défauts et j'essaie d'avancer au plus loin. Parce que je pense que maintenant ça va être mes plus belles années", explique-t-il. "J'arrive à un moment où je me sens fort, moins fragile. En maturité j'ai gagné, j'ai appris pas mal de choses. J'ai eu des hauts, des bas et je trouve que c'est le moment où le puzzle s'assemble et je vais essayer de jouer ces années à fond", remarque-t-il.

L'expérience de Doha

Le Français, qui a laissé une bonne impression avec deux matches bien menés et des victoires en trois sets jusque-là à Melbourne, a conscience qu'il est temps pour lui de commencer à utiliser pleinement son potentiel. "Ce n'est pas forcément du gâchis, parce que je suis encore jeune, j'ai encore de belles années, dit-il de sa carrière jusque-là. Après ce n'est pas simple, parce que je sors de deux saison compliquées." "Donc c'est cool et dommage à la fois de jouer Rafa aussi tôt. Parce que si je gagne je vais y laisser quoi qu'il arrive beaucoup de gaz et pour la suite ce sera forcément dur. Et de perdre en ayant fait un bon match, c'est ennuyeux parce qu'au final ça n'aura servi à rien", explique-t-il.

"Mais ma carrière est loin d'être finie et il y a encore de belles années devant moi et je pense vraiment arriver à ce top 5 un jour", assure-t-il. Pour l'aider samedi, Monfils devra s'appuyer sur son expérience récente en finale à Doha contre Nadal. L'Espagnol s'était imposé en trois sets 6-1, 6-7 (5/7), 6-2, au début du mois. Mais le Français devra évidemment avoir son rendement optimum. Car Nadal, lui, sera prêt. 

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