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Open d'Australie : face à Nadal, Novak Djokovic a joué "un match parfait"

Novak Djokovic, qui aurait estimé "hautement improbable" de rafler trois Grand Chelem d'affilée il y a un an, a qualifié de "match parfait" sa finale de l'Open d'Australie remportée en surclassant Rafael Nadal, dimanche à Melbourne. Désormais à la tête d'un palmarès de quinze trophées en Grand Chelem, un de plus que l'Américain Pete Sampras, le Serbe a jugé "encore loin" le record de vingt couronnes majeures de Roger Federer.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (PETER PARKS / AFP)

Où placez-vous ce match parmi vos finales en Grand Chelem ?
Novak Djokovic :
"Tout en haut. Compte tenu des circonstances, jouer contre Nadal dans un match aussi important, c'est extraordinaire. Si on additionne finale et demi-finale, je crois que j'ai fait quinze fautes directes (14 en fait, ndlr) en deux matches. Ca me surprend moi-même très agréablement, même si j'ai toujours cru que je pouvais jouer comme ça, que je me suis visualisé en train de jouer comme ça. A ce niveau, dans ces circonstances, c'était vraiment un match parfait."

Nadal n'a marqué qu'un point sur vos jeux de service au cours du premier set...
N.D. :
"Bien commencer le match a été la clé. C'était un de mes principaux objectifs, débuter en mettant la bonne intensité, avec le bon état d'esprit, faire en sorte qu'il sente ma présence. J'ai réussi à faire un break crucial dès le deuxième jeu, à mener 3-0 en dix minutes. Ca a été vraiment important. Ca s'est avéré le tournant du match. C'était le scénario idéal pour moi. Puis avoir un matelas d'un set d'avance m'a permis de me relaxer un peu plus, de ne pas vraiment trop m'inquiéter. Après, ça a été vraiment fluide."

Que représente pour vous le fait de dépasser Pete Sampras au nombre de titres en Grand Chelem ?
N.D.
: "C'était mon idole. Quand j'ai commencé à jouer, une des premières images de tennis que j'ai vues, c'était lui jouant à Wimbledon, quand il a gagné son premier titre, en 1992 je crois (1993 en fait, ndlr). J'étais un petit garçon à Kopaonik, dans les montagnes du sud de la Serbie. Personne n'avait jamais touché une raquette de tennis avant moi. Il y avait une tradition sportive, mais pas de tradition de tennis dans ma famille. C'était certainement un signe du destin de débuter le tennis, d'aspirer à être aussi bon que Pete. Le dépasser au nombre de titres en Grand Chelem, j'en suis sans voix."

Vous imaginez-vous atteindre, voire dépasser, le record de couronnes majeures de Roger Federer (20) ?
N.D. :
"Ecrire l'histoire du sport que j'aime profondément est quelque chose de très spécial. Bien sûr, ça me motive. Jouer les Grand Chelem, les plus gros tournois du circuit ATP, c'est ma priorité absolue cette saison et dans les saisons à venir. Combien y aura-t-il de saisons ? Je ne sais pas. J'essaie de ne pas trop me projeter. Je veux vraiment me concentrer sur le fait de continuer à améliorer mon jeu et à entretenir le bien-être global dans lequel je suis, mentalement, physiquement, émotionnellement, pour être capable d'être compétitif à un niveau aussi élevé dans les années qui viennent et finir par avoir une chance de me rapprocher du record de Roger. Il est encore loin."

Qu'auriez-vous répondu si on vous avait dit il y a un an que vous alliez gagner trois Grand Chelem d'affilée ?
N.D. :
"Pas impossible, mais hautement improbable. Je ne veux pas paraître arrogant, mais j'ai toujours cru en moi. C'est probablement le secret le plus important de ma réussite. Je crois beaucoup à la visualisation. J'y ai beaucoup recours. Je l'ai fait plus que jamais dans ma vie ces douze derniers mois après mon opération, parce que je ne jouais pas bien, je ne me sentais pas bien sur le court, je remettais tout en question, je doutais de ma capacité à rejouer à ce niveau parce que je ne savais pas à quel point mon opération du coude allait affecter mon jeu. Ca a été un tournant très instructif pour moi. Je ne changerais rien si je pouvais revenir en arrière."

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