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Open d'Australie : ce qu'il faut savoir sur le cas Renata Voracova, joueuse tchèque dont le visa a été annulé (comme Novak Djokovic)

Vendredi, les médias australiens ont rapporté la situation de la 81e joueuse mondiale, bloquée dans le même centre de rétention que le n°1 mondial.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Renata Voracova et Makoto Ninomiya lors d'un match de double à Wimbledon en 2019. (LU YANG / XINHUA)

En dépit du battage médiatique suscité par sa situation, Novak Djokovic n'est pas le seul joueur à être au coeur de l'imbroglio sur l'exemption médicale accordée - par erreur - par Tennis Australia, l'organisateur de l'Open d'Australie. Non, le numéro un mondial n'est pas l'unique exception puisque ce vendredi 7 janvier, plusieurs médias australiens ont révélé l'existence d'une autre professionnelle du circuit empêtrée dans les mêmes problématiques : la Tchèque Renata Voracova.

Voracova, nouvelle victime de "l'affaire des exemptions médicales"

Commençons par le commencement. Selon des sources proches du dossier, la joueuse de 38 ans, 81e mondiale, serait arrivée en Australie le mois dernier. Celle-ci aurait bénéficiée d'une exemption médicale pour rentrer sur le territoire, ayant contracté le Covid-19 dans les récents mois. Sauf que - et c'est également le noeud du problème de l'affaire Djokovic - cette exemption, donnée par Tennis Australia, n'aurait jamais dû l'être.

En effet, deux courriers du gouvernement fédéral à la mi-novembre, dont un émanant du ministre de la Santé lui-même, ont été envoyés à Craig Tiley, le patron du tennis australien, pour lui signifier que le fait d'avoir eu le Covid dans les six derniers mois ne pouvait constituer un motif valable d'exemption médicale pour les non-vaccinés et donc un accès libre - sans quarantaine - sur le territoire. Des courriers auxquels Tennis Australia n'a pas donné suite, sans même prendre la peine d'en avertir l'État de Victoria où se trouve Melbourne, terre d'accueil du premier Grand Chelem de la saison...

Ce n'est donc que très récemment que le gouvernement fédéral et les forces frontalières australiennes ont pris connaissance du cas de Renata Voracova. Après son arrestation jeudi, la spécialiste du double (demi-finaliste à Wimbledon en 2017 avec la Japonaise Makoto Ninomiya) a été emmenée au Park Hotel, dans le quartier de Carlton, à Melbourne. Le même établissement qui abrite le numéro un mondial.

"Renata Voráčová a décidé d'abandonner le tournoi en raison des possibilités limitées d'entraînement et de quitter l'Australie"

le ministère tchèque des affaires étrangères

dans un communiqué

Les autorités australiennes ont signifié à la Tchèque l'annulation de son visa. Celle-ci va donc devoir bientôt quitter le pays. Selon les premières informations, des diplomates tchèques sont en contact avec la joueuse et l'ambassade du pays a lancé une protestation formelle auprès des autorités australiennes. "Cependant, Renata Voracova a décidé d'abandonner le tournoi en raison des possibilités limitées d'entraînement, et de quitter l'Australie", rapporte le ministère tchèque des Affaires étrangères dans un communiqué. 

Dans un entretien aux quotidiens tchèques DNES et Sport vendredi soir, la joueuse a déclaré se sentir "un peu comme en prison". "Je suis dans une pièce et je ne peux aller nulle part", a déclaré la spécialiste du double âgée de 38 ans. "Je ne peux entrouvrir ma fenêtre que de quelques centimètres". "Il y a des gardes partout, y compris sous ma fenêtre, ce qui est assez bizarre. Peut-être pensaient-ils que j'allais sauter et m'enfuir", a-t-elle ajouté, qualifiant son hôtel de "sorte de dortoir amélioré". "Ils m'apportent de la nourriture et il y a un gardien dans le couloir. Tout est rationné."

Deux autres personnes sont soumises à des investigations sur leur visa, rapporte ABC. Une troisième personne a, elle, pris la décision de quitter volontairement l'Australie à la suite de ces investigations. Là où cette situation ubuesque prend peut-être tout son paroxysme, c'est quand on sait que Voracova a déjà disputé un tournoi d'échauffement, à Melbourne, il y a quelques jours... Sans être inquiétée le moins du monde.

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