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Novak Djokovic, vainqueur de l'Open d'Australie : "On ne peut pas profiter d'un succès en Grand Chelem"

Vainqueur de son 17e titre du Grand Chelem dimanche à l'Open d'Australie et plus que jamais en course pour le record de titres majeurs et de semaines passées en tant que N.1 mondial, Novak Djokovic a confié que tant qu'il serait un joueur en activité, il ne "pourrait pas profiter" de ses victoires. Le Serbe de 32 ans s'est rapproché du record de titres en Grand Chelem détenu par Roger Federer (20) et entame sa 276e semaine en tant que N.1 alors que le Suisse détient le record avec 310 semaines.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (GREG WOOD / AFP)

N.1 mondial, 17 titres du Grand Chelem, que pouvez faire de mieux ?
Novak Djokovic : "A ce stade de ma carrière, les Grands Chelems sont pour moi les tournois qui ont le plus de valeur. Ils sont ma priorité. Avant le début de la saison, j'essaie toujours de me préparer en vue de ces tournois, pour y être au sommet de ma forme physique, mentale et de mon jeu. Les Grands Chelems sont l'une des principales raisons pour lesquelles je continue de jouer des saisons entières. Essayer de devenir le N.1 historique (en termes du plus grand nombre de semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale, ndlr) est mon autre grand objectif. Démarrer une saison avec un titre du Grand Chelem augmente énormément votre confiance, et vos attentes sont du coup assez élevées pour le reste de la saison. Mais quoi qu'il arrive maintenant, la saison est déjà un succès."

Vous vous dites que 17 titres du Grand Chelem c'est extraordinaire ou qu'il en reste encore quatre à gagner pour battre le record de Federer ?
ND : "Les deux. Le mois passé en Australie m'a apporté beaucoup de succès, mais il a aussi été éreintant. Je ne réaliserai probablement pas ce que j'ai fait dans ma carrière, en particulier en ce qui concerne les Grands Chelems, avant de prendre ma retraite. L'intensité de la saison est telle, surtout quand on s'engage à la jouer en entier, ce que je fais depuis des années, qu'on ne peut pas profiter d'un succès en Grand Chelem. Déjà dans quelques semaines je jouerai un tournoi ailleurs sur la planète. Je ne suis pas blasé, comprenez-moi bien, je suis super heureux, reconnaissant et béni. Mais en même temps, je ne pourrai pas savourer toutes ces émotions avant d'avoir du temps pour me détendre en famille."

Vous entamez lundi votre 276e semaine en tant que N.1 mondial. A quel moment vous êtes-vous dit que vous étiez dans la course pour devenir le joueur ayant passé le plus de semaines à cette place ?
ND
: "Il s'agissait plus des Grands Chelems, en réalité. En particulier dans la première partie de ma carrière, je rêvais de gagner autant de titres du Grand Chelem que possible. Et quand j'ai commencé à gagner deux Grands Chelems par an, plusieurs années d'affilée, c'est là que j'ai commencé à me dire que je pouvais aller chercher Roger (Federer, 310 semaines) et Pete Sampras (286), tous ces gars qui remportaient le plus de Grands Chelems. La place de N.1 n'était pas dans l'équation jusqu'à ce que je termine N.1 de la saison plusieurs années de suite."

Où trouvez-vous les ressources pour gagner autant ?
ND
: "J'ai grandi en Serbie durant des années de guerre dans les années 1990. Les temps étaient durs, il y avait des embargos contre notre pays et nous devions faire la queue pour avoir du pain, du lait, de l'eau, des choses basiques de la vie de tous les jours. Ce genre de choses, vous rendent plus fort et vous donnent encore plus faim de succès, quoi que vous fassiez. C'est ce qui m'a construit: le fait que je venais de vraiment nulle part et que j'avais traversé une vie difficile avec mes parents et mon peuple. Quand j'y repense, ça me motive toujours pour aller encore plus loin."

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