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Le feu ou la glace ?

Entre un Novak Djokovic époustouflant à Melbourne –aucun set perdu- et "chaud comme la braise" depuis qu'il a remporté la Coupe Davis, et un Andy Murray très solide et "froid comme un concombre" pour exécuter ses adversaires, la finale de l'Open d'Australie s'annonce somptueuse ce dimanche.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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S'il est forcément prématuré d'annoncer la décadence de Roger Federer (N.2) ou miser sur les pépins physiques réguliers qui assaillent Rafael Nadal (N.1), force est de constater que la relève tant attendue est peut-être en train de prendre les affaires en mains en ce début d'année 2011. Depuis deux ou trois ans, Novak et Andy viennent régulièrement jouer dans la cour des grands avec Maître Federer et "Rafale" Nadal. Ils remportent des tournois, des Masters 1000 mais butent encore régulièrement sur les derniers obstacles qui mènent à la gloire, ces demi-finales ou ces finales de Grand Chelem qui distinguent les bons joueurs des grands champions.

Lorsque Djokovic avait enlevé son premier Majeur, il avait battu Tsonga en finale, pas Federer ni Nadal. Le Serbe s'était d'ailleurs incliné en finale de l'US Open 2010 face à Nadal et en 2007 contre Roger Federer, bourreau d'Andy Murray à deux reprises en pareilles occasions (US Open 2008 et Open d'Australie 2010). Les deux outsiders du tennis mondial (en l'absence de Juan Martin Del Potro qui revient tout juste de blessure) ne doivent pas gâcher cette belle occasion de s'imposer. Murray retrouvera un adversaire qu'il connaît bien pour un match qui s'annonce palpitant, au vu de la qualité du tennis pratiqué cette quinzaine.

Les deux joueurs sont nés à une semaine d'intervalle -Murray le 15 mai 1987, Djokovic le 22 mai 1987 - et se croisent depuis les tournois de jeunes. Le Serbe est en tête dans le bilan de leurs confrontations (4-3) mais ils ne se sont pas affrontés depuis mars 2009 et Murray reste sur trois victoires, toutes sur dur. Surtout, ils ne se sont jamais affrontés en Grand Chelem. L'interrogation majeure porte sur la capacité de récupération de l'Ecossais après son éprouvante demie, alors que Djokovic, vainqueur jeudi de Federer, a disposé d'un jour de plus de repos. Et le vainqueur de la Coupe Davis n'a pas encore perdu un set depuis le début de la quinzaine.

Il partira favori de cette affiche de challengers où les échanges devraient s'avérer longs et disputés entre un Djokovic tout feu tout flamme depuis qu'il a soulevé le Saladier d'Argent et un Murray guère expansif mais terriblement batailleur derrière son masque de glace. Pour le plus grand plaisir de spectateurs australiens qui se consoleront ainsi de manquer une nouvelle édition du classique Nadal/Federer.

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