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Djokovic: "Chaque moment de ma vie est une bénédiction"

Novak Djokovic a déclaré que chaque moment de sa vie était "une bénédiction" après avoir remporté son quatrième Open d'Australie en battant Andy Murray 6-7, 7-6, 6-3, 6-2 en finale. "J'ai 25 ans et j'ai déjà gagné six titres du Grand Chelem, c'est incroyable", a lancé le Serbe, N.1 mondial, avant de distribuer du chocolat aux journalistes en conférence de presse.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le match a duré plus de deux heures de moins que votre finale de l'année  dernière contre Rafael Nadal. Ca a été dur quand-même ?
"Bien sûr que ça a été dur. C'était une finale, face à un joueur au top,  avec beaucoup d'enjeu. Les deux premiers sets ont duré 2 h 20, ça en dit long  sur l'intensité qu'il y avait. Je m'y attendais et je m'y étais préparé. Il  fallait que je m'accroche. Le deuxième jeu du deuxième set, dans lequel j'ai  été mené 0-40, a été un tournant important. Après avoir réussi à garder mon  service, je me suis senti plus à l'aise sur le court, plus léger dans la tête."
   
Quelles leçons avez-vous tiré de votre défaite face à Andy Murray en  finale du dernier US Open ?
"L'année dernière tous nos matches se sont décidés sur quelques points.  J'ai essayé d'être plus agressif, de venir au filet un peu plus souvent.  J'avais besoin d'être celui qui dicte le jeu. Ca a bien marché."
   
Pendant 2h50 il n'y a pas eu un seul break. Comment l'expliquez-vous ?
"On a bien servi tous les deux. Moi j'ai mieux servi dans ces deux  premiers sets que dans n'importe quel match depuis deux ans. Andy est un joueur  incroyablement fort en retour. Avoir réussi à avoir autant de points gratuits  sur mon service face à un joueur comme lui a été très positif."
   
C'est encore un joueur du "Big Four" qui a gagné. L'écart est-il si  grand avec le reste du plateau ?
"La question se pose sans arrêt et c'est difficile de trouver une  réponse définitive. Quelque part c'est logique que les quatre premiers soient  toujours les principaux candidats à la victoire. Mais je ne vais jamais  sous-estimer les joueurs qui sont derrière nous, dans le Top 10, le Top 15.  J'étais à deux points de perdre contre Stanislas Wawrinka en huitièmes de  finale. Ces joueurs là ils peuvent y arriver, les Tsonga, Ferrer, Del Potro,  Berdych, ils nous ont tous déjà battus, ils peuvent le faire."
   
Où se situe cette victoire par rapport à vos précédents succès ?
"Chaque victoire est très spéciale. Ecrire l'histoire, en gagner trois à  la suite, voir tous ces grands noms sur ce trophée, c'est terriblement  excitant. Je suis empli de joie et ça me donne une grande confiance pour la  suite. J'ai 25 ans et j'ai déjà gagné six titres du Grand Chelem, c'est  incroyable. Chaque moment de ma vie est une bénédiction. Il y a tellement  d'athlètes qui veulent être les meilleurs dans ce qu'ils font et moi j'ai la  chance d'être dans cette position. Tout le monde peut avoir un mauvais jour, je  ne suis pas toujours drôle, ce n'est pas toujours rigolo. Mais j'ai conscience  que je vis une aventure incroyable."
   
Quel est votre prochain objectif maintenant ? Roland-Garros ?
"La priorité dans l'immédiat c'est de savourer ce titre. Dans la vie, on  n'a pas beaucoup d'opportunités de gagner un tournoi du Grand Chelem. Alors  j'essaie de savourer ça pendant quelques jours avec les gens que j'aime le  plus, ma famille, mes amis. Après je me tournerai vers le reste de la saison.  Il y a la Coupe Davis qui arrive (le week-end prochain en Belgique), sur terre  battue, ça va être marrant (rires). Faudra voir comment je m'adapte à la  surface. Après il reste encore quatre mois d'ici Roland-Garros. Bien sûr que je  veux aller au bout là-bas après m'être arrêté en finale l'année dernière.  +Rafa+ (Nadal) sera toujours le favori sur cette surface, le rival ultime. Mais  si je continue comme ça, que je reste en bonne santé, j'aurai ma chance."

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