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Miami (Masters 1000) : Roger Federer balaie John Isner pour son 101e titre en carrière

Le Suisse Roger Federer, 5e mondial, a remporté le 101e titre de sa carrière en survolant la finale du Masters 1000 de Miami face à l'Américain John Isner (N.9 à l'ATP), surclassé 6-1, 6-4, dimanche.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (JULIAN FINNEY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Il est injouable ! Décidément, Roger Federer est loin, très loin de son dernier coup de raquette. À 37 ans, l'homme aux 20 titres du Grand Chelem n'a eu besoin que d'une heure et trois minutes de jeu pour balayer le tenant du titre et 9e mondial, John Isner, diminué en fin de match par une blessure à la jambe gauche. Cette victoire permet aussi au Maestro de décrocher son 28e Masters 1000 et son 101e titre en carrière, se rapprochant un peu plus du record de Jimmy Conors (109). Avec ce quatrième succès ici en Floride, Federer passe n°1 à la Race ATP, le classement qui reprend l'ensemble des résultats depuis le début de saison. C'est dire à quel point le Suisse est en grande forme...

Federer a neutralisé le service d'Isner

D'ailleurs, ce n'est pas John Isner qui pourra dire le contraire. S'il a été diminué en fin de partie par des douleurs à la jambe gauche, le géant américain n'a surtout jamais pu mettre en place son fameux service, considéré comme le plus redoutable du circuit. La faute à un très grand Roger Federer. Comme à ses plus années, le Maître absolu du tennis mondial a su lire à la perfection les trajectoires supersoniques des balles servies par son adversaire. Avec huit balles de break concédées, et seulement quatre aces : Isner n'a jamais pu exister dans la première manche bouclé en 25 minutes par le Bâlois.

Dans le second set, Isner a retrouvé un semblant de confiance et les deux joueurs sont restés dos à dos jusqu'à la fin du neuvième jeu où le 9e à l'ATP s'est brutalement arrêté de jouer. Blessé à la jambe gauche, il a pu terminer le jeu, puis a regagné sa chaise pour être soigné une seconde fois, tout en indiquant à son entourage qu'il ne pouvait plus s'appuyer sur sa jambe gauche. L'Américain, qui n'avait pas perdu le moindre set de la semaine, a tout de même repris la finale, en boitant, mais n'était plus en mesure d'inquiéter Federer, de toute façon bien trop fort pour lui.

"Un départ rêvé"

"La fin de match a été compliquée, car cela m'est arrivé souvent dans ma carrière de jouer contre un adversaire qui est blessé ou malade et ce n'est jamais simple, mais il a fallu que je continue à faire ce que je devais faire", a souligné Federer. "J'ai pris un départ rêvé dans cette finale, ce genre de départ qui vous permet de vous relâcher un peu et d'être en confiance", a-t-il rappelé. "Cela a été pour moi une semaine incroyable ici. Vingt ans après ma première participation à ce tournoi, je gagne le titre à nouveau. Je suis très fier de cette longévité", s'est-il réjoui.

A l'exception d'une entrée en matière délicate contre le Moldave Radu Albot (4-6, 7-5, 6-3), l'ancien N.1 mondial a écœuré ses autres adversaires à Miami. Il les a battus à chaque fois en deux sets et ne leur a laissé que 29 jeux ! Le bilan de sa tournée nord-américaine est d'ailleurs impressionnant avec un titre à Miami donc, et une finale perdue contre l'Autrichien Dominic Thiem, à Indian Wells. Seul bémol, il n'a pas eu à affronter ses deux grands rivaux, le N.1 mondial Novak Djokovic et son dauphin Rafael Nadal. Le premier n'a pas dépassé le 3e tour à Indian Wells et les 8e de finale en Floride, tandis que le second, blessé à un genou, a jeté l'éponge avant de l'affronter en demi-finales du tournoi californien. Maintenant, cap sur la terre battue avec Roland-Garros en ligne de mire. Une surface qu'il retrouve trois ans après sa dernière apparition.

Avec AFP.

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