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Master 1000 - Montreal: Tsonga se rend face à Djokovic

Jo-Wilfried Tsonga a jeté l'éponge samedi face à Novak Djokovic en demi-finale du tournoi Masters 1000 de Montréal, affaibli par une douleur à l'avant-bras, un handicap de trop face à la puissance ravageuse du numéro un mondial. Le Français a abandonné à 3-0 dans le deuxième set après avoir perdu le premier 6-4.Novak Djokovic affrontera dimanche en finale l'Américain Mardy Fish, huitième mondial, qui a battu le Serbe Janko Tipsarevic 6-3 6-4.
Article rédigé par franceinfo
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Jo-Wilfried Tsonga (CARL COURT / AFP)

"Je n'ai pas la prétention de battre Novak sans mon bras", a commenté sobrement le Manceau, expliquant que la douleur le poursuivait déjà depuis trois jours et qu'elle se faisait de moins en moins supportable. Jo-Wilfried Tsonga abordait pourtant la rencontre avec un avantage de cinq victoires à trois en huit confrontations directes et une forme superbe à Montréal, où il s'est offert une nouvelle fois le scalp de Roger Federer, six semaines après sa victoire contre le Suisse en quart de finale à Wimbledon.

Mais peu de joueurs ont connu une période aussi faste que Novak Djokovic cette saison, 52 victoires donc et huit titres dont Wimbledon et l'Open d'Australie. Le "Djoker" commence à affoler les statistiques. Il totalise 52 victoires cette saison contre seulement une défaite, sa demi-finale de Roland-Garros perdue contre Roger Federer. Il sera, s'il écarte Mardy Fish, le premier joueur à remporter cinq tournois Masters 1000 en une seule saison. "Il joue un tennis incroyable mais ce n'est pas non plus un extraterrestre", a jugé Tsonga. "En fait, ce qu'il fait, c'est qu'il joue tout mieux que les autres (...). Il ne frappe pas plus fort, il ne frappe pas plus tôt la balle, mais il est toujours là. Il n'a pas le meilleur retour du circuit mais sur chaque service, il retourne bien et il est toujours là. Ce qu'il a, c'est sa régularité. Il n'a pas de faiblesses."

Tsonga trop juste

La revanche espérée de la demi-finale de Wimbledon remportée par le Serbe après trois heures de bataille acharnée contre Tsonga, a donc tourné court après avoir pourtant bien commencé. La première manche entre les deux hommes a tenu ses promesses, chacun s'arc-boutant sur son avantage avant que Djokovic ne finisse par prendre le service de son adversaire à 5-4, un break accueilli avec un grognement de satisfaction. Mais le suspense est retombé très vite, quand le Serbe a de nouveau breaké Tsonga dans la deuxième manche pour mener 3-0. Le Français a alors appelé le kiné pendant le changement de côté et après une brève discussion, il a saisi son sac avant de sortir du central sous une avalanche de sifflets.

Un titre à Montréal couronnerait parfaitement les débuts de Djokovic au sommet de la hiérarchie, qu'il goûte depuis sa victoire à Wimbledon. Il serait alors le premier joueur depuis l'Américain Pete Sampras en 1993 à remporter son premier tournoi disputé en tant que numéro un mondial. S'il joue si bien cette saison, "Nole" l'explique par son travail acharné. "Je passe des heures sur le court et hors du court à travailler dur", dit-il. "Ce n'est pas un don ou quelque chose comme ça, c'est vraiment du travail et du dévouement." Il n'y a pas de secret.

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