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Malgré la défaite face à Murray, Gasquet a offert au nouveau Bercy son premier grand moment

Bien sûr c'est une défaite qui est au bout de ce combat de 2h38 pour Richard Gasquet, battu par Andy Murray (7-6, 3-6, 6-3) en quart de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy mais le Biterrois a livré une prestation de haut vol pour ce qui constituera sans doute son dernier match de la saison. Surtout, le Français a fait du nouveau Bercy, une salle bouillante comme à ses plus belles heures.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Bercy s'est enflammé avec Richard Gasquet et Andy Murray

L'histoire retiendra que c'est avec Richard Gasquet que le nouveau Bercy aura connu son premier grand moment d'excitation. Bien sûr il y a eu le Paire-Monfils du début de semaine ou le Simon-Djokovic de jeudi mais une salle clairsemée et un public pas encore habitué à la nouvelle ambiance plus feutrée avaient fait stagner le thermomètre. Le thermomètre, "Ritchie" l'a sérieusement fait grimper à grands coups de revers et de coups magiques dont il a le secret. Surtout, Gasquet a combattu. Le public de Bercy, si difficile (demandez à Benoît Paire) a apprécié malgré la défaite.

La première vraie "ola" !

"Ce Bercy manque de folie" estimait Nicolas Mahut en début de semaine. "Je préférais l'ancienne salle" avançait de son côté Adrian Mannarino. Déjà chaude pour le match de Gasquet face à Kei Nishikori jeudi, la salle ne demandait en fait qu'à s'enflammer. Oubliez l'ambiance paisible et élégante, place aux éruptions de voix, aux encouragements enflammés et même aux sifflets (pas fair-play) envers Andy Murray, l'adversaire du jour. Même le tam-tam qui a animé les changements de côté toute la semaine a laissé sa place à une mini-fanfare ! Et pourtant le début de match canon de Murray (4-1 malgré un bon Gasquet) avait laissé entrevoir une après-midi difficile pour le Français.

Le public a alors joué son rôle à plein pour aider le Biterrois à revenir dans la partie, la fin de set cruelle (une balle de set sauvée miraculeusement par Murray sur un passing en chip de revers qui prend la ligne) n'altérant en rien le moral des presque 15 000 spectateurs ayant fait le déplacement. La deuxième manche magnifique de Richard Gasquet achève finalement de faire monter une température qui ne descendra jamais dans un troisième set très accroché. Pour la première fois de la semaine, une "ola" a même fait quelques tours de la salle, retardant de quelques secondes la reprise du jeu.

Murray a été fabuleux

Il faut bien reconnaître à Andy Murray qu'il a beaucoup aidé à faire grimper l'ambiance. Le Britannique, épatant comme depuis le début de semaine dès l'entame, a livré une prestation magnifique. Et quand deux "mains" comme celles du numéro 2 mondial et du premier Français à l'ATP (9e), s'affrontent, le public en a pour son argent. Tout au long du match, Bercy a presque (chauvinisme oblige) autant salué les exploits du Britannique que ceux du Français. Le huitième jeu du troisième est un exemple du genre avec un Murray qui se procure trois balles de break avant de se détacher sur une faute en revers du Français. Un combat qui méritait bien de belles salves d'applaudissements. "Les spectateurs ont été derrière moi du début à la fin, c'est toujours super de jouer en France" a expliqué Gasquet après la rencontre. Beau joueur le public français a applaudi le vainqueur du match tout en raccompagnant son champion jusqu'aux vestiaires après avoir passé un très bon moment.

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