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BNP Paribas Masters : Lucas Pouille n'a pas peur d'Andy Murray

Vainqueur en trois sets (6-7, 6-3, 6-4) de l'Espagnol Feliciano Lopez (N.30 à l'ATP), le Français et 17e mondial, Lucas Pouille, devrait affronter Andy Murray en huitièmes de finale du BNB Paribas Masters de Paris. À 22 ans, le Nordiste affiche de belles ambitions dans le dernier tournoi de la saison et cela devra sans doute passer par un exploit au prochain tour contre Andy Murray, futur probable adversaire qui affronte Fernando Verdasco ce soir. En conférence de presse, le Français se dit prêt à relever le défit et n'as peur de la machine britannique...
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le Français Lucas Pouille lors du BNB Paribas Masters de Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

La saison a été longue. Mentalement et physiquement, vous êtes cuit ou vous avez encore du peps ?
Lucas Pouille : "Si on se repose quelques jours et que l’on s’entraîne, ça va physiquement. C'est surtout mentalement, c'est difficile de se remettre à l'entraînement, d'avoir la même rigueur aux échauffements, etc. j'essaie de le faire et de tout donner sur cette semaine pour profiter un maximum."

La ferveur du public, ça vous donne ce petit plus, ce fioul ?
L.P. : "Oui, bien sûr. C'est pour ça que j'ai aussi envie de bien jouer ici. Il y avait beaucoup de monde aujourd’hui. Ils étaient tous derrière moi, dès le début du match. On n'a pas envie de lâcher au contraire, on a envie d’aller encore plus loin."

En huitièmes, il y aura probablement Murray sur votre route... Cela fait envie, cela fait peur, un peu des deux ?
L.P. : "Peur non. Je sais très bien que ce sera compliqué. Ce sera probablement un match comme il joue ce soir de night session demain. Ce sera un match sympa à jouer avec le public. Essayer de profiter un maximum et de créer l'exploit en le battant s’il gagne aujourd'hui, et en accédant aux quarts de finale."

Vous l’avez déjà joué 2 fois, à Rome et Shanghai. Qu’avez-vous appris de ces deux matchs ?
L.P. : "J'ai pris une fois 6-1 6-2, une fois 6-1 6-3 (Rires). Ce n'était pas des mauvais matchs, au contraire. En Asie, à Shanghai, j'avais eu beaucoup de balles de jeu sur mes jeux de service. Au final, il y a un gros écart. Je vais essayer de gagner ces petits points. Contre lui, c'est important. Il est toujours présent, chaque point est difficile à gagner. On va essayer de le tenir et il y aura peut-être un moment où il doutera un peu. Quand il est devant, il est très dur à battre."

Comment abordez-vous psychologiquement un match contre Andy Murray, qui est presque injouable en ce moment ?
L.P. : "Je n'ai pas de pression à avoir. Je suis loin d'être favori. C'est le dernier tournoi de l'année. Je ne joue plus rien, à part essayer d'aller le plus loin possible ici. Je vais juste faire mon match, profiter et essayer de le battre et de faire le maximum."

Andy Murray est-il partageur ? Vous avez dû avoir l'occasion de le côtoyer à Dubaï. Les joueurs sont curieux de savoir comment ils s’entraînent. C'est une bête physique. Du fait que vous l'avez côtoyé, a-t-il partagé quelques secrets avec avec ? Vous êtes-vous inspiré de lui ?
L.P. : "Personne n'a de secret, à part le travail, c’est pour ça qu’il est aussi fort. Nadal n'a pas un petit secret qui fait que cela a été à un moment le meilleur joueur physiquement. Il travaillait dur. C'est pour ça qu'ils sont aussi forts. C'est le seul secret. Je me suis entraîné avec eux, ils travaillent énormément. C'est vers là que je me dirige. Comme quand je me suis entraîné avec Stan (Wawrinka)… C'est un monstre de l'entraînement. Il s'entraîne des heures et des heures. C'est pour ça qu'il a réussi à aller loin en Grand Chelem, à enchaîner des matchs longs. Il n'a pas un petit secret. J'ai partagé des séances physiques et de tennis avec lui. Pour ça, il est génial et pas du tout fermé. Il est ouvert à partager et à donner. Il n'y a pas de petit secret qui fait qu'il est plus fort que les autres. C'est juste le travail. Il a sûrement des qualités physiques hors normes mais sans le travail, il ne serait pas là."

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