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Bartoli et la Fed Cup, de mal en pis

Marion Bartoli et l'équipe de Fed Cup, c'est une histoire sans fin du "je t'aime, moi non plus". En Australie, la N.1 française a donné l'impression d'ouvrir la porte: "Je ne serai pas dans l'équipe au premier tour. Ca ne nous empêche pas de discuter pour la suite". Amélie Mauresmo, la capitaine, a été obligée de mettre les choses au point, et les joueuses de Fed Cup n'ont pas goûté du tout les propos de la 11e mondiale.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
La N.1 française, Marion Bartoli

Marion Bartoli a le don de faire parler d'elle en Fed Cup. Alors même qu'elle n'y a joué qu'une fois en double en 2004 et qu'elle refuse toujours les règles communes. Chaque année, quelque soit le capitaine de l'équipe de France, la rengaine revient. Souvent, c'est en Australie, à l'approche de la première rencontre. En février, les Françaises recevront les Allemandes à Limoges, en 2e division. Et avec Kerber (N.5), Georges (N.18), Lisicki (N.36) ou encore Barthel (N.38), l'Allemagne est favorite pour s'imposer, et condamner les Bleues à un match de barrage pour éviter la relégation. La 11e mondiale s'est placée dans cette configuration pour annoncer son désir de jouer les sauveurs. Alors que l'arrivée d'Amélie Mauresmo à la tête de l'équipe semblait pouvoir réduire l'écart entre les parties, cet épisode risque d'avoir mené à un divorce définitif.

Bartoli attend un pas de la Fédération

En Australie, après son 1er tour qu'elle a franchi facilement aux dépens de Medina Garrigues, la N.1 française a semé le trouble: "Je sais que vous voulez nous monter les unes contre les autres", a-t-elle dit à l'adresse des journalistes, après avoir déclaré la veille qu'elle pourrait intégrer l'équipe en cas de barrage pour éviter la relégation. "Mais j'aimerais  que vous respectiez le fait qu'il n'y a pas à chaque fois un scoop à sortir.  Franchement l'ambiance est fantastique. Je ne serai pas dans l'équipe au premier tour. Ca ne nous empêche pas de  discuter pour la suite". Aurait-elle l'intention de ne plus exiger qu'elle ne s'entraîne qu'avec son père durant les semaines de préparation, gros point de discorde depuis des années avec les différents capitaines ? "Ca ne  peut évoluer que du côté de la Fédération", assène-t-elle.

Cornet: "Lui rabattre son caquet en battant l'Allemagne"

Amélie Mauresmo, capitaine de Fed Cup, a rapidement remis les choses au point: "La seule chose que je peux dire, c'est que le mode de fonctionnement en équipe que j'ai arrêté et dont je vous ai fait part fin novembre n'est pas dépendant des résultats de février. J'ai  parlé avec Marion en novembre et on était complètement d'accord sur le fait que  son fonctionnement était complètement incompatible avec celui de l'équipe de  France. Il y a un dialogue qui s'est installé entre Marion et moi et les autres choses que j'ai envie de lui dire, je les lui dirai tranquillement après son match ou après son tournoi". La mise au point ne devrait pas être si tranquille. Car ces propos n'ont pas été appréciés par les autres joueuses de l'équipe de France: "Je ne sais pas pourquoi Marion provoque comme ça. Je l'aime bien  mais j'espère qu'on va lui rabattre son caquet en battant l'Allemagne et comme ça on n'aura pas besoin d'elle", a ainsi lancé Alizé Cornet, N.2 française.

Parmentier: "Elle n'est pas prêt à faire le moindre pas"

Pauline Parmentier, éliminée d'entrée à Melbourne mais pilier de cette équipe de France, était sensiblement du même avis: "Marion n'arrête pas de dire qu'elle veut porter le maillot mais quand on veut vraiment quelque chose, on fait les efforts nécessaires. Or, elle voudrait que le staff fasse un pas vers elle mais elle n'est pas prête à faire le moindre pas. D'ailleurs, quelles sont ses conditions au juste ? Personne ne les connaît vraiment, c'est un peu flou. Bien sûr que l'on aimerait avoir Marion avec nous. Il faut voir les choses en face, on souffre sans elle.  Le problème, c'est que les gens doivent comprendre que ce n'est pas si simple. Le père de Kristina Mladenovic, il est là pendant les rencontres, mais il se met au bord du court et s'il veut parler à sa fille, il le fait à un autre moment et nous, cela ne nous gêne pas du tout. Marion, elle, veut s'entraîner avec son père à l'écart. Or, là où nous allons jouer à Limoges, il n'y a qu'un court, qu'ils vont monopoliser pendant 4 heures. Nous, qu'est-ce qu'on fait pendant ce temps ? Du tricot ? Non, vraiment, c'est compliqué. Pour l'instant, les relations entre Marion et Amélie sont bonnes mais Marion devrait faire attention. Je ne crois pas qu'Amélie ait tenu de tels propos. Or, on ne peut pas se foutre de la gueule des gens comme ça", a-t-elle dit à Tennis Magazine.

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