Cet article date de plus de dix ans.

Une vraie équipe de Coupe Davis

La génération dorée du tennis français évolue enfin au diapason des ambitions qu’on lui prête depuis presque dix ans. Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon et les autres semblent enfin arrivés à maturité, et ils sont tous tournés vers le même objectif : remporter la Coupe Davis. L’arrivée d’Arnaud Clément et la défaite vérité concédée en Argentine l’an dernier en quart de finale ont permis au groupe de se resserrer. Les joueurs adhèrent et l’embellie est notable.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Jo-Wilfried Tsonga n’y va pas par quatre chemins pour expliquer les raisons du changement d’état d’esprit chez les Bleus. « L’arrivée d’Arnaud nous a permis de nous exprimer beaucoup plus », souligne le numéro 1 français.

Tsonga : "Plus de langue de bois"

« On a tous des personnalités et des avis différents et ce n’est pas toujours facile. Mais il n’y a plus de langue de bois. On se dit les choses, ça permet de construire, d’avancer. Mon coup de gueule en Argentine (début 2013) a contribué à faire évoluer les choses. Ca m’a soulagé et ça a mobilisé le groupe. Les titiller a réveillé leur envie ».

« C'était un moment très dur, douloureux », confirme son compère Richard Gasquet. « J'espère ne jamais revivre ça. J'ai été honnête, si j'avais été sur le court cela aurait été un scandale vu l'état dans lequel j'étais. J'ai été déçu de n'avoir pas aidé l'équipe, j'avais l'impression qu'on avait besoin de moi. Il y a eu des discussions après. Il y a beaucoup de discussions depuis ce match-là, ça aide à se sentir frais dans la tête et disponible. Et ça fait du bien un an après de se retrouver en finale », confie le Biterrois, resplendissant ce week-end.

Monfils: "On est tous potes"

Gaël Monfils décortique ce nouvel état d’esprit, collectif au plus haut point. « La concurrence est facile car on est tous potes. Hormis Bennet, on a joué ensemble en équipes de jeunes. On est proches et lucides sur l’état physique et mental de nos potes donc c’est plus facile pour eux d’entendre mon discours, par exemple quand je décide de ne pas y aller vendredi », dit-il.
Propos corroborés par Gilles Simon, le cinquième élément. « Il y a trois ou quatre ans, Gaël se serait retrouvé sur le terrain parce que personne ‘aurait compris qu’il n’y soit pas après Flushing. Aujourd’hui, c’est plus honnête », avoue le natif de Nice.

Simon : "Arnaud a pris les bonnes décisions"

« Quand Richie voit Gaël sur le banc, il se sent fort parce qu’il y a eu concertation et que tout le monde a approuvé le choix d’Arnaud. Pareil quand il voit Bennet sur le banc pendant le double. Ca file de la confiance à Richard de savoir qu’il a été choisi alors que Julien est un excellent joueur de double. Ca veut dire qu’il est fort », poursuit-il. « En fait, il y a deux choses qui nous ont rendus plus fort. A force d’être en situation d’échec, tu apprends. Et le changement de capitaine a été déterminant. Arnaud a pris les bonnes décisions, il a compris qu’il fallait qu’on se parle davantage entre nous ».

Clément : "Pas inquiet du tout"

Le capitaine avoue volontiers avoir évolué depuis sa prise de fonction fin 2012. « J’apprends sur la gestion humaine. Je les connaissais tous mais je connais plus de facettes d’eux aujourd’hui », explique Arnaud Clément qui ne craint pas de faire du mal à certains en annonçant sa sélection pour la finale. « Ca ne me tracasse pas, la concurrence est saine. Je ne suis pas inquiet du tout ».

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