Les Français en demi-finale de Coupe Davis
Du sérieux, de l'application, de la solidité et surtout pasd'euphorie. En 2h15 de jeu, Michael Llodra et Jo-Wilfried Tsonga ont rempli leur contrat comme il le fallait. Devant la nombreuses colonie française présente à Stuttgart, les deux hommes ont ainsi pu entonner une Marseillaise jubilatoire. Carles deux hommes ont dû attendre tout ce temps pour afficher leur bonheur, leur joie, leur jubilation. Adeptes des explosion de joie durant les matches, les deux Français l'ont joué sobre, conscients que leur supériorité n'était pas si énorme sur le duo allemand, que cela ne s'est pas joué à beaucoup de choses notamment dans le premier set.
Avec chacun un service décoiffant, la paire tricolore n'était pas trop dérangée jusqu'au onzième jeu de la rencontre. Un retour de coup droit boisé par Kas qui se transforme en lob gagnant, une double faute sur la balle de break de Michael Llodra, et voilà l'Allemagne qui passe devant au pire moment, sur un passing-shot meurtrier de Petzschner au centre (6-5). Mais les Français réagissaient aussitôt, sur un jeu blanc concédé par ce même Petzschner qui avait la monnaie de sa pièce avec ce passing-shot assassin de Llodra
en plein centre (6-6). Une fois cet échange de bons procédés, le jeu décisif commençait mal, avec un mini-break réalisé par l'Allemagne sur le premier service de Tsonga (1-0 Allemagne). Mais ce dernier se rattrapait avec un magnifique retour en plein dans l'axe, alors que Petzschner avait décidé de croiser, bien trop en avance (2-1 Allemagne). Mais le tournant de ce jeu décisif, et même du match, c'était cette volée haute de coup droit facile, mise dans le filet par Petzschner pour offrir un mini-break à la France (4-3). Deux services explosifs du Manceau offraient trois balles de set (6-3), et sur la deuxième, son retour boisé heureux finissait dans le terrain pour remporter cette manche (7/4).
Petit à petit, la supériorité de la paire française s'accentuait. Kas et Petzschner avaient de plus en plus de mal à remporter leur engagement facilement, et la différence survenait au septième jeu, sur le service du 27e mondial en double. Un mitraillage en règle face aux Allemands au filet, et Tsonga passait en coup droit pour le break (4-3 France). Mais conclure n'a pas été simple, puisque les Français ont dû attendre leur 7e balle de set pour terminer le travail (6-4). Le scénario était à peu près le même dans le troisième set, l'équipe de France faisant le break pour mener 5-4, avec service pour Tsonga. Le retour sur la terre-battue ne l'ayant pas fait redescendre de son nuage de Wimbledon (demi-finaliste), "Jo" ne tremblait pas et concluait la rencontre (6-4).
Si Michael Llodra n'a pas encore retrouvé toute sa confiance en double en Coupe Davis après deux sorties passables, il a montré qu'avec Jo-Wilfried Tsonga, il pouvait former une paire très performante. A condition de parfaire les automatismes. Les deux hommes ont jusqu'au mois de septembre pour avancer dans cette réflexion. Du 16 au 18 septembre prochain, la France disputera en effet les demi-finales de la Coupe Davis, pour la quatrième fois depuis 2001. Ce sera contre le vainqueur du match Etats-Unis - Espagne. Sans Rafael Nadal, sur une surface extrêmement rapide, les Ibères ont viré après la première journée avec un net avantage (2-0). S'ils s'imposent, la rencontre se passera en Espagne. Si c'est les Etats-Unis, ce sera en France, à Roland-Garros.
Résultats
Allemagne - France 0-3
Michaël Llodra/Jo-Wilfried Tsonga (FRA) battent
Philipp Petzschner/Christopher Kas (GER) 7-6 (7/4), 6-4, 6-4
Dimanche (à partir de 12H00):
Florian Mayer (GER) - Gaël Monfils (FRA)
Philipp Kohlschreiber (GER) - Richard Gasquet (FRA)
Déclarations
Michaël Llodra: "On a eu quelques passages un peu difficiles, mais dans l'ensemble on a dominé notre sujet. On a su élever notre niveau de jeu dans les moments importants. Jo dégage énormément d'énergie. Il nous a manqué quelques automatismes, mais dans l'ensemble c'était bon. On a plutôt bien retourné. Maintenant, pour jouer contre une meilleure équipe, il nous faudrait plus d'entraînements ensemble. Ici, il nous a manqué un peu de temps pour bosser. L'an passé, on perd en finale, mais l'état d'esprit était déjà là. On s'était beaucoup remis en question après le match en République tchèque il y a deux ans. Aujourd'hui, on sent une vraie complicité, un vrai état d'esprit dans l'équipe. Avant, il fallait parfois pousser un peu pour trouver cet état d'esprit. Je suis super heureux d'être avec ces gars là. J'étais avec Richard le joueur qui avait le plus de pression. Il ne fallait pas que je me rate. Aujourd'hui, ce qui a fait la différence, ça a été ma capacité à aller chercher Jo, à le dynamiser. J'ai la chance qu'on ait bien joué aujourd'hui. Qui qu'on affronte en demi-finale, ce sera du lourd. Mais sur le papier, on n'a rien à envier aux grandes équipes. On aurait préféré prendre les Etats-Unis à la maison. Ca semble mal parti, mais ce n'est pas fini. Nous on est déjà en demie, c'est le principal."
Jo-Wilfried Tsonga: "On espérait que ça se passerait comme ça, mais le réussir c'est autre chose. C'est toujours bien de gagner ce genre de matches. Je me suis fait plaisir. Ca fait déjà quelque temps que je m'éclate sur les courts. Le public était extra, on a vécu des super émotions. +Mika+ est rassurant en double. Parce que quand il a une volée dure à jouer, il la met 98 fois sur 100. Ca m'a manqué l'an passé de ne pas connaître ça. J'ai commencé à jouer au tennis pour arriver un jour à vivre des moments comme ça. Depuis Ostrava (la République tchèque en 2009, Ndlr), on a tous mûri, pris de l'expérience, on aborde la compétition différemment. Guy aussi a pris confiance en certains joueurs qu'il n'osait pas faire jouer jusque-là."
Les autres quarts de finale
La Suède a retardé la qualification de la Serbie, tenante du titre, grâce à la victoire du double Simon Aspelin-Robert Lindstedt sur la paire Novak Djokovic-Nenad Zimonjic 6-4, 7-6 (7/5), 7-5, samedi à Halmstad.Mais les Suédois, qui alignent en simple des joueurs classés autour de la 300e place mondiale en l'absence de leur leader Robin Söderling, auront bien du mal à prolonger plus longtemps l'aventure.
L'Argentine, qualifiée depuis la veille pour sa 5e demi-finale en sept ans, a fini le boulot par un sans faute (5-0) face au Kazakhstan, après les victoires de Juan Monaco et Juan Ignacio Chela dans les deux derniers simples.
Suède - Serbie 1-2
Vendredi
Viktor Troicki (SRB) bat Michael Ryderstedt (SWE) 6-3, 6-1, 6-7 (6), 7-5
Janko Tipsarevic (SRB) bat Ervin Eleskovic (SWE) 6-2, 1-0, ab.
Samedi
Simon Aspelin/Robert Lindstedt (SUE) battent Janko Tipsarevic/Nenad Zimonjic (SER) 6-4, 7-6 (7/5), 7-5
Dimanche
Michael Ryderstedt (SWE) - Novak Djokovic (SRB)
Ervin Eleskovic (SWE) - Viktor Troicki (SRB)
Argentine - Kazakhstan 5-0
jeudi
Juan Monaco (ARG) bat Andrey Golubev (KAZ) 6-3, 6-0, 6-4
Juan Martin Del Potro (ARG) bat Mikhail Kukushkin (KAZ) 6-2, 6-1, 6-2
Vendredi
Juan Ignacio Chela/Eduardo Schwank (ARG) battent Evgeny Korolev/Yriy Schukin (KAZ) 6-3, 6-2, 7-5
Samedi
Juan Ignacio Chela (ARG) bat Evgeny Korelev (KAZ) 2-6, 6-2, 6-0Juan Monaco (ARG) bat Mikhaik Kukushkin (KAZ) 6-4, 6-1
Etats-Unis - Espagne 1-2
Feliciano Lopez (ESP) bat Mardy Fish (USA) 6-4, 3-6, 6-3, 6-7 (2/7), 8-6
David Ferrer (ESP) bat Andy Roddick (USA) 7-6 (11/9), 7-5, 6-3
Samedi
Bob Bryan/Mark Brian (USA) battent Feliciano Lopez/Marcel Granollers (ESP) 6-7 (3/7), 6-4, 6-4, 6-4
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