"L'ancienne formule avait quelque chose de spécial" : la nouvelle version de la Coupe Davis ne convainc pas tous les joueurs, ni les supporters
La Coupe Davis nouvelle formule se joue du 18 au 24 novembre, à Madrid, en Espagne. Les joueurs qui l'étrennent et les spectateurs sont un peu déboussolés.
Cette fois, la Coupe Davis nouvelle version est arrivée. Depuis 118 ans, les finales avaient obligatoirement lieu dans le pays de l'un des deux participants, mais la nouvelle formule change tout. Désormais, une phase finale se joue dans un lieu unique, Madrid en l'occurrence, entre 18 équipes nationales de tennis qui s'affronteront en deux simples et un double en deux sets gagnants. Une semaine de compétition remplace donc quatre week-ends de matchs, dans l'année.
Mais alors que la compétition ouvre lundi 18 novembre, le pari de séduire le public avec cette nouvelle formule semble encore loin d'être gagné.
Cette nouvelle Coupe Davis, c’est une autre compétition.
Pierre-Hugues Herbertà franceinfo
La cérémonie d'ouverture était déjà un mauvais présage. C'est devant des tribunes aux trois quarts vides que chaque équipe a défilé sur le court central. À l'intérieur des formations nationales, des réactions parfois très différentes. Chez les joueurs français par exemple, il y a les pour, comme Benoit Paire : "On est tous au même endroit, on va tous se tirer la bourre et c'est vrai que revoir tout le monde sur le même site, chacun dans le survêtement de son pays, c'est quelque chose de différent, quelque chose que j'apprécie", confie-t-il.
Pierre-Hugues Herbert, lui, est plus sceptique. "En tant que Français", il aimait "la Coupe Davis à domicile". L'ancienne formule avait "quelque chose de spécial". Bon joueur, le Français laissera "quoi qu'il arrive une chance" à la Coupe Davis nouvelle formule mais reconnait ne pas parti "avec le meilleur a priori".
Trop de route pour les supporters
Côté supporters, les avis sont plus unanimes. Car la nouvelle formule leur complique la tâche pour aller encourager leur équipe. "Quand on a joué à Lille, se souvient Sébastien, de l'association Belgian tennis fans, on pouvait créer toute une ambiance. On n'était que 200 Belges mais on a foutu le 'boxon' comme on dit chez nous !"
Pas braiment de "boxon" en tout cas pour le premier match sur le court central. 60% de remplissage seulement pour la rencontre entre le Russe Adrey Rublev et le Croate Borna Gojo. Logique encore une fois pour Sébastien. "Il fallait payer ou être invité par la fédération de son pays", explique le supporter belge. "Ça explique peut-être le peu de spectateurs présents. Peu de gens peuvent prendre un congé un après-midi, un lundi, ici, s'ils ne sont pas espagnols."
Dernier frein pour attirer le public : organiser toute la compétition sur une semaine. "C'est plus compliqué", confirme encore Sébastien. "Je n'y crois pas mais si ça se trouve, les Belges vont perdre, donc ça veut dire bloquer toute une semaine pour ça. Mais on y croit, on est sûr qu'on sera en finale et on va essayer de le remporter ce trophée !"
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