Coupe Davis - Tsonga - Goffin, le match d'une carrière
Blessé et forfait lors de la finale 2010 en Serbie, blessé et forfait après son match contre Stan Wawrinka en 2014, Jo-Wilfried Tsonga n'a jamais pu disputer vraiment une finale de Coupe Davis. Pourtant, il clâme depuis longtemps son amour pour cette épreuve, et son désir de soulever le Saladier d'Argent. Lorsque certains de ses coéquipiers manquaient à l'appel sur des blessures pas toujours évidentes (Monfils, Gasquet), lui était toujours là. Jusqu'à cette année, celle de sa première paternité. De retour en demi-finale, il a tenu son rang. Mais aujourd'hui, il doit faire plus. Il doit même réaliser ce qu'il n'a jamais fait: battre un joueur mieux classé que lui en Coupe Davis.
C'est le paradoxe Tsonga. Véritable leader de cette équipe de France, tombeur des meilleurs joueurs de la planète sur le circuit, il n'a jamais réalisé d'exploit dans cette compétition. En 28 simples, il n'a perdu qu'à 7 reprises. Parmi ces 7 échecs, un contre Murray (2015), et un contre Nadal (2011), les deux seuls joueurs supérieurs au classement qu'il a affrontés durant sa carrière en Bleu. Ce dimanche, David Goffin sera donc le 3e. "On est tous en mission, Belges comme Français", avait-il balayé rapidement à une question sur son attitude vendredi. Mais en disant que "peu importe" sa victoire rapide sur Darcis, "le score ou le scénario, l'important était que je ramène mon équipe à 1-1", cela montre toute sa motivation.
"Il est prêt"
Sur une surface qui lui convient, où "il fait partie des meilleurs du monde", selon Richard Gasquet qui estime qu'il a "toutes les capacités de battre un Goffin qui joue très très bien", Jo-Wilfried Tsonga sait qu'à 32 ans, il n'aura pas beaucoup d'autres occasions d'inscrire son nom au palmarès. "On arrive à un moment où Jo est vraiment bien", juge Yannick Noah. "Ca va être un gros match. Mais il est prêt. Il y pense depuis un moment. Il est dans son truc." Vainqueur de quatre des six matches face à David Goffin, dont le dernier en début de saison à Rotterdam sur une surface un peu comparable à celle-là, le Français sait qu'il peut endosser les habits de sauveur, qu'ont revêtu avant lui Guy Forget, Henri Leconte, Arnaud Boetsch ou Nicolas Escudé, décisifs dans leur simple lors des trois dernières victoires tricolores en Coupe Davis. Des succès qui ont marqué leur vie.
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