Coupe Davis: Les Tricolores peuvent rebondir dès 2015
Vainqueur dimanche, Roger Federer a bien attendu d'avoir 33 ans avant de pouvoir soulever le Saladier d'Argent. La perspective d'un titre en Coupe Davis n'est donc pas improbable pour ce groupe de joueurs, dont l'aîné, Julien Benneteau n'a que 32 ans. Et le talent de ces nouveaux Mousquetaires ne s'est pas envolé ce week-end face à une redoutable équipe suisse. Arnaud Clément qui devrait être reconduit dans ses fonctions de capitaine doit leur rappeler qu'il leur reste encore quelques années devant eux pour effacer ce mauvais souvenir.
Se servir de son expérience
Jo-Wilfried Tsonga (29 ans) doit ainsi vite sécher ses larmes et se servir de cette expérience pour mieux se préserver encore, comme a su le faire Federer en renonçant à la finale du Masters. Le Manceau qui a atteint à deux reprises le sixième rang mondial, a démontré par le passé qu'il possédait toutes les qualités pour rivaliser avec les meilleurs joueurs du circuit. Déjà absent de la finale 2010 en raison d'un genou douloureux, il n'a pas été épargné par les blessures cette année encore. Mais la route tourne.
Il en va de même pour Richard Gasquet qui n'a peut-être pas été mis dans les meilleures dispositions ce week-end. Jusqu'à présent irréprochable en Coupe Davis avec quatre victoires en autant de matches avant cette finale malheureuse, le plus beau revers du circuit n'a que 28 ans. Du même âge, Gaël Monfils a confirmé qu'il était né pour ce genre de défi. Capable de se transcender face à un Roger Federer –certes diminué-, le Parisien saura ressortir un grand match en semblable situation. Joker de luxe, Gilles Simon (29 ans) doit être patient. S'il n'a pas été sollicité ce week-end (peut-être à tort), il aura sa chance dans cette équipe qui compte tout de même des joueurs qui ont régulièrement intégré le top 20 depuis quelques saisons déjà.
L'Espagne absente en 2015
Ces joueurs vont devoir rapidement tourner la page et se tourner vers la saison 2015, d'abord à titre individuel, mais aussi en Coupe Davis. Ils auraient en effet tort de mettre de côté cette compétition qui s'annonce relativement ouverte l'année prochaine. L'absence de l'Espagne (reléguée dans le groupe I) laisse quelques possibilités aux Français. Leur premier adversaire de la campagne 2015, l'Allemagne, est à leur portée. Et si ce premier duel (du 6 au 8 mars) tourne à leur avantage, un quart de finale se profilerait face aux Etats-Unis, puis pourquoi pas une demi-finale face à la République tchèque. Une deuxième finale d'affilée (voire d'autres encore) reste possible pour nos Tricolores qui pourraient même, pourquoi pas, avoir leur revanche face à ces mêmes Suisses.
Voir le long format: "Coupe Davis, une passion française"
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