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Andy Murray offre à la Grande-Bretagne sa 10e Coupe Davis de l'histoire

Andy Murray a apporté le troisième et dernier point décisif à la Grande Bretagne face à la Belgique en finale de Coupe Davis en dominant David Goffin, 6-3, 7-5 et 6-3. Le numéro 2 mondial ajoute la Coupe Davis à un palmarès déjà fourni et met fin à 79 ans sans titre dans la compétition pour la Grande-Bretagne. Après Rafael Nadal, Novak Djokovic et Roger Federer, Andy Murray est le dernier membre du Big Four à soulever le saladier d'argent.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Well done Andy ! A lui tout seul, ou presque, Andy Murray  offre sa première Coupe Davis à la Grande Bretagne depuis… 1936. La même année, Fred Perry remportait Wimbledon, un tournoi dans lequel Murray a mis fin à la disette britannique voilà deux ans. Plus que jamais, Andy Murray se pose comme l’héritier du meilleur joueur de l’histoire de la Grande-Bretagne. Son palmarès est désormais fort de deux titres en Grand Chelem, d’une médaille d'or aux Jeux Olympiques et d’une Coupe Davis remportée aux côtés de Kyle Edmund, son frère Jamie, James Ward et Dominic Inglot. A l'image de Roger Federer l'année dernière à Lille, Murray s'est écroulé sur la terre-battue de Gand, en pleurs. Une image forte pour une compétition qui, dit-on, n'intéresse plus les meilleurs joueurs du monde.

Goffin n'a rien pu faire

Avec le gain du double samedi, la Grande-Bretagne avait fait le plus dur et s'en remettait à son leader pour conclure l'affaire. Il y a un mois, à Bercy, Murray avait laminé Goffin. Le Belge ne s'inquiétait alors pas, invoquant la forme et la surface qui ne serait pas la même en finale de Coupe Davis. La surface n'y a rien fait: Andy Murray était simplement meilleur. Exactement comme lors de tous ses matches de la campagne 2015 de Coupe Davis pendant laquelle le numéro 2 mondial n'a perdu aucun match.

Dès le premier jeu de service de Goffin, Murray met la pression et obtient une balle de break, sauvée par son adversaire après un bras de fer qui annonçait un énorme duel. A l'aise sur la surface, inspiré, concentré, Murray attend le sixième jeu pour crucifier le numéro 1 belge sur une deuxième balle pour se détacher (4-2). Facile, "Muzz" conclue à 6-3. Dans le deuxième set, Goffin s'accroche et à force de grands coups droits inquiète de plus en plus Murray qui fait le dos rond pour attendre le bon moment. Un moment qui interviendra à 5-5, quand les points se font plus difficiles à remporter. Le deuxième set en poche, le champion olympique en titre, sait que son heure de gloire est proche. Dans un troisième set inégal, il se détache puis arrache la victoire sur une superbe défense conclue d'un lob somptueux qui vient rappeler à quel point il est beau à voir évoluer sur un court de tennis.

Le sacre de Murray

Ne se trompons pas, cette Coupe Davis c'est bien la Grande-Bretagne qui l'a remportée. James Ward, non présent sur la finale, a été décisif au premier tour face à John Isner, Jamie Murray a parfaitement accompagné son frère dans le double samedi, Kyle Edmund était tout près de l'exploit face à Goffin vendredi. Tout ça est vrai. Mais avant tout, ce sacre est celui d'un joueur, d'un homme: Andy Murray. Déjà superstar dans son pays depuis son titre à Wimbledon en 2013, le cadet de la fratrie fait encore grimper sa côte. Dans un pays où la presse est souvent très dure avec ses champions, le numéro 2 mondial fait désormais l'unanimité sur sa personne. Il est une légende. Mieux, il fait partie de l'histoire. Au même titre que Fred Perry.

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