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Coupe Davis : du monde, du beau jeu et une égalité

La première journée de la finale de la Coupe Davis s'est achevée sur une égalité un partout entre la France et la Suisse. Le stade Pierre-Mauroy, plein à craquer en configuration tennis, s'est régalé. Retour sur ce vendredi spectaculaire à Villeneuve-d'Ascq.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Les supporters français et suisses ont répondu présents à Lille ce vendredi © Yann Bertrand/Radio France)

La foule a commencé à affluer vers 11h, trois heures avant le début du premier match de cette finale de Coupe Davis, vendredi à Villeneuve-d'Ascq. Une foule bigarrée et joyeuse se massant autour du stade Pierre-Mauroy, dans laquelle les plus excentriques ont été, dès le début, les supporters suisses. Des fans n'hésitant pas à se prendre en photo avec la mascotte de l'équipe de France, un coq bien équipé pour affronter la rigueur du climat matinal.

  (Concours de déguisements aux alentours du stade Pierre-Mauroy © Yann Bertrand/Radio France)
Ambiance bon enfant donc, même si l'on n'imaginait évidemment pas voir arriver des hooligans avinés ; la Coupe Davis est une compétition de gentlemen. Devant la billetterie, des retardataires espéraient encore obtenir le précieux sésame, pour pénétrer dans cette fameuse enceinte, qui accueille toute l'année les matchs du LOSC en Ligue 1 de football, mais qui s'est transformée pour l'occasion en écrin fabuleux pour le tennis.

Stade avec vue

Acteur prépondérant de cette finale, le stade Pierre-Mauroy a joué son rôle à plein, dès le premier jour. Avec 27.432 spectateurs, cette finale a battu le record de fréquentation historique lors d'une Coupe Davis. Mais plus que ça, les tribunes bien remplies ont donné de la voix pendant plus de cinq heures. Match plus qu'équilibré entre Suisses et Français, à tel point que Jo-Wilfried Tsonga regrettera après sa défaite face à Stanislas Wawrinka que les Suisses aient par moments fait plus de bruit que les supporters tricolores.

Il faut dire que mettre l'ambiance était une bonne solution pour se réchauffer au milieu des courants d'air traversant les entrailles du stade. Les plaids bleus, payés 300.000 euros par la Fédération française de tennis et mis à disposition de tous les spectateurs, ont fait leur office.

Deux matchs, deux styles

Enfin, les matchs en eux-mêmes. Car au final, c'est bien cela qu'étaient venus voir les milliers de spectateurs. Dans le premier, Stanislas Wawrinka s'est imposé au physique sur Jo-Wilfried Tsonga, débordé par la puissance du numéro quatre mondial, et numéro deux suisse. Impressionnant, "Stanimal" a fait se soulever la foule des fans en rouge, alors que le Manceau, accrocheur, n'a jamais vraiment réussi à enchaîner. A un partout, l'inquiétude était palpable, sachant que derrière, c'est le grand Federer qui s'avançait.

  (Wawrinka-Tsonga, un match pour faire monter l'ambiance © Yann Bertrand/Radio France)
Mais Gaël Monfils a réussi le tour de force de la journée. Face à un Roger Federer qui a eu du mal à se mettre en route après avoir multiplié les soins pour son dos cette semaine, le Parisien a joué comme il sait le faire : à fond. Plus que cela, le showman Monfils a totalement retourné le public, les Français s'enthousiasmant comme jamais à chaque coup magique du Français volant. Boxeur, gymnaste, athlète, Monfils a laissé une énorme impression, s'imposant en trois sets face à la légende. Et une conclusion idoine pour une journée annonciatrice de grandes émotions à venir, encore, jusqu'à dimanche. A commencer par samedi avec un seul match, le double, et toujours autant de suspense dans une finale qui n'a toujours pas choisi son camp.

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