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PHM veut renaître

Paul-Henri Mathieu n'a pas raté son entrée en lice au Masters de Monte-Carlo. Le Français n'a fait qu'une bouchée de l'Américain Donald Young au 1er tour (6-0, 6-1). Se seconde victoire depuis le début de l'année. Au prochain tour, il affrontera le Japonais Kei Nishikori, tête de série n°12, ou l’Espagnol Albert Ramos. Dans les autres rencontres, Jurgen Melzer et Bernard Tomic se sont qualifiés.
Article rédigé par franceinfo
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paul henri mathieu 042012 (FABRICE COFFRINI / AFP)

Paul-Henri Mathieu n'a pas manqué son premier rendez-vous du Masters de Monte-Carlo, lundi. Le Français a à peine eu le temps d'apprécier l'air méditerranéen face à l'Américain Donald Young auquel il n'a cédé qu'un seul jeu (6-0, 6-1). "C'est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup d’échanges aujourd’hui. Je n’ai pas affronté un spécialiste. Mais je suis content d’avoir su me détacher facilement au score et de ne lui avoir jamais offert l'opportunité de revenir dans la partie", reconnaît PHM au sortir d'une toute petite heure de jeu sur le central. Invité de dernière minute en Principauté, le Strasbourgeois admet qu'il n'a pas vraiment eu le temps de se préparer. "J’ai appris à la dernière minute que je venais à Monaco. J’ai un peu improvisé et je suis venu tout seul, explique le tricolore. Ce matin (lundi matin), quand je me suis entraîné sur le Central, j'avais de la peine à croire que j'étais là".

Papa d'un petit Gabriel depuis un mois, le désormais 352e mondial se remet doucement en route et n'a plus vraiment de structure autour de lui. "J'entame une seconde carrière. Je ne sais pas si elle sera longue ou courte, j’espère longue, mais elle sera différente." A 30 ans, Paul-Henri Mathieu a appris à relativiser. Sa période blanche entre 2010 et 2012, marquée par des blessures, une pubalgie et des doutes plein la tête, l'a tenu éloigné des courts, aussi bien physiquement que mentalement. "Cela fait plus de deux ans que je n’ai pas évolué sur cette surface. Je repars de zéro. C'est un nouveau chapitre qui commence. Je serais malhonnête de dire que je n'ai pas douté pendant ces 15 mois", admet PHM.

Revenu de tout, l'ancien n°12 mondial, qui traîna longtemps l'image d'un joueur talentueux, mais trop fébrile mentalement, veut afficher un tout autre état d'esprit: "Le classement, je m’en fous. Sur terre battue, si je joue bien, je sais que je vaux Top 50 sans problème." Il aura l'occasion de le prouver au prochain tour où il retrouvera soit le Japonais Kei Nishikori, tête de série n°12, ou l’Espagnol Albert Ramos, finaliste à Casablanca dimanche dernier. "Ce qui compte, c’est de jouer, d’enchaîner les tournois, s’acclimater à nouveau à la vie sur le circuit, explique-t-il. Mais j’ai envie de relever ce nouveau défi parce que je me suis battu pour ça, que je me suis accroché pour ça et que je me suis donné les moyens de revenir à force de persévérance." Le PHM nouveau est arrivé.

Benneteau passe, Rufin cale

Julien Benneteau a dû se faire violence pour s'en sortir dans ce 1er tour face à l'Espagnol Marcel Granollers 6-3, 3-6, 6-2. Avec un service efficace, et 73% de points gagnés sur sa première balle, le Français, 31e mondial a certes connu quelques déchets dans son jeu mais n'a jamais vraiment tremblé. Après un passage difficile dans le deuxième set, il a su se reconcentrer et de nouveau mettre la pression sur Granollers, le conduisant à commettre beaucoup de fautes.     

Dernier Français en lice ce lundi, Guillaume Rufin est bien entré dans son match face à l'Allemand Philip Kohlschreiber menant même 4-2 dans la première manche. Mais il a ensuite subi le jeu lourd de l'Allemand, solide sur sa ligne, qui a multiplié les points gagnants. L'écart entre le jeune Français issu des qualifications, et Kohlschreiber, 36e mondial, n'a pas paru aussi énorme que cela au vu du score final, mais le jeune Bressan s'est montré beaucoup trop inconstant, parfois fébrile, et n'a pas pu résister à son adversaire victorieux 6-4, 6-4 en 1h22. Kohlschreiber attend maintenant un autre Français, Jo-Wilfried Tsonga, contre lequel ce sera sans doute un peu plus compliqué pour lui. 

Seule tête de série à entrer sur les courts monégasques, Fernando Verdasco (N.13) a eu toutes les peines du monde à se sortir de son match contre Olivier Rochus. Après avoir enlevé la première manche, le Belge a poussé l'Espagnol, pourtant à l'aise sur terre battue, dans ses retranchements. Verdasco l'a finalement emporté 4-6, 6-2, 7-5, mais a laissé de l'énergie dans cette partie. 

Résultats du 1er tour:

Paul-Henri Mathieu (FRA) bat Donald Young (USA) 6-0, 6-1
Jurgen Melzer (AUT) bat Lukasz Kubot (POL) 6-2, 7-5
Bernard Tomic (AUS) bat Denis Istomin (UZB) 6-4, 6-3
Fernando Verdasco (ESP/N.13) bat Olivier Rochus (BEL) 4-6, 6-2, 7-5
Philipp Kohlschreiber (GER) bat Guillaume Rufin (FRA) 6-4, 6-4
Jarkko Nieminen (FIN) bat Radek Stepanek (CZE) 6-3, 7-6 (7/3) 
Oleksandr Dolgopolov Jr. (UKR/N.16) bat Juan Ignacio Chela (ARG) 6-2, 6-2
Julien Benneteau (FRA) bat Marcel Granollers (ESP) 6-3, 3-6, 6-2

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