Novak Djokovic bloqué en Australie : "Une situation complètement démente", selon un spécialiste
Le numéro 1 mondial du tennis se voit refuser l'entrée sur le territoire australien. Il ne peut pour l'instant pas défendre son titre dans le tournoi du Grand Chelem. Le Serbe avait dans un premier temps obtenu une dérogation.
"C’est une situation complètement démente", a estimé sur franceinfo jeudi 6 janvier Franck Ramella, journaliste au journal L’Equipe, spécialiste du tennis, après que l’Australie a refusé à Novak Djokovic l’entrée sur son territoire, estimant qu’il n’avait pas fourni "les preuves appropriées".
Le numéro 1 mondial, qui n’a pas dévoilé son statut vaccinal, avait d’abord obtenu une dérogation, pour pouvoir notamment défendre son titre à l'Open d'Australie. Il a décidé de déposer un recours contre son expulsion du pays, alors qu’il se trouve aujourd’hui en quarantaine forcée.
L'un des rares joueurs non vaccinés
"C’est une histoire vraiment pas banale, une histoire de sport incroyable, qui illustre l’époque et ses tensions autour du vaccin", a expliqué le journaliste. Pour lui, le fait que Novak Djokovic ne soit pas vacciné "est une certitude", mais le tennisman "n’est pas un antivax virulent, il n’est pas contre le vaccin, il ne veut pas qu’on lui impose". Il a rappelé l’aspect "atypique" de ce sportif, "qui n’a jamais réussi à faire l’unanimité".
L’entourage de Djokovic a exprimé sa colère, le président serbe a même parlé de harcèlement. Pour Franck Ramella, cette histoire prend des "proportions dantesques", "c’est un joueur de tennis qui veut jouer un tournoi, pas un bandit de grand chemin !" Cette situation est caractéristique du parcours de Djokovic, "il est fidèle à ce qu’il est, c’est un personnage atypique qui n’a pas des positions traditionnelles".
"Cet échec montre qu’il va falloir passer par la vaccination", a analysé Franck Ramella, alors que d’autres tournois majeurs se profilent bientôt aux Etats-Unis, autre pays où la vaccination est indispensable. "C’est l’un des rares joueurs à ne pas vouloir se faire vacciner, c’est son choix", a rappelé le journaliste, estimant qu’il n’aura pas vraiment le choix, "sauf à renoncer à son statut de numéro 1 mondial".
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