En huit matches disputés sur le circuit ATP, jamais Almagro n'avait battu Nadal. Il faudra désormais ajouter un 9e succès au crédit du septuple vainqueur de Roland-Garros qui retrouve petit à petit tout son mordant même s'il ne semble qu'à 70 ou 80% de ses (énormes) moyens. Contre le 12e joueur mondial, l'Espagnol de 26 ans a assuré alors qu'il n 'avait rencontré que des joueurs classés au delà de la 94e place mondiale (même si Nalbandian peut être considéré comme un match piège).Ferrer ne l'a jamais battu en finaleFinaliste à Vina del mar (Chili) pour son retour sur les courts puis vainqueur à Sao Paulo (Brésil), l'homme aux 11 tournois du Grand Chelem n'avait encore affronté aucun membre du Top 25. Il a montré un réalisme exemplaire dans les points importants, sauvant les quatre balles de break d'Almagro, et a su faire la différence dans les moments cruciaux, prenant le service adverse à 5-5 pour servir pour le premier set, et ensuite à 4-4 pour servir pour le gain du match. Il a passé le cap des demi-finales pour la 43e fois consécutive dans un tournoi sur terre battue. Son seul échec à ce stade remonte à 2003.Nadal n'a pas perdu un set pour arriver en finale alors que le Valencien Ferrer, tête de série N.1, en a cédé un vendredi en demi-finales à l'Italien Fabio Fognini, qu'il avait pourtant écarté sans ménagement (6-2, 6-1) la semaine dernière en quart de finale à Buenos Aires, où il avait conservé son titre. N.4 mondial, triple tenant du titre à Ac apulco, il n'a jamais battu Nadal en finale d'un tournoi sur terre (6 défaites), et sa seule victoire face à lui sur cette surface remonte à leur premier match, en 2004 à Stuttgart. Ferrer, qui convoitera déjà son 3e titre de la saison, après Auckland et Buenos Aires, aura toutefois l'avantage de jouer contre un Nadal pas encore pleinement rassuré par son état de santé.