Boris Becker, Tim Mayotte, Stefan Edberg, Guy Forget, Goran Ivanisevic, Pete Sampras ou encore Greg Rusedski, la liste des vainqueurs du Masters 1000 de Paris regorge de noms dattaquants, surtout lors de la première décennie. Des joueurs adeptes du service-volée, pas tous forcément très technique mais dotés dun engagement puissant. Les longs échanges se faisaient rares et le public parisien se gavait de smashs et de retours gagnants. Tout lopposé de Roland-Garros ! De très rapide à rapide"Au départ, on a utilisé des moquettes ultra-rapides, avec des rebonds très bas, qui se rapprochaient de la vitesse du gazon", témoigne Patrice Dominguez. "Et comme pour Wimbledon, les organisateurs ont compris quon allait à la catastrophe, notamment après une finale Medvedev-Ivanisevic, jouée sous les sifflets (1993, NDLR). On a donc travaillé sur un compromis entre vitesse de la surface et vitesse de la balle", poursuit-il. "On la trouvé avec des planchers et de la résine, des green-set, du Gerflor, beaucoup plus lents quà lépoque et avec un rebond plus haut, ce qui donne plus de temps pour jouer la balle. Cela permet à certains joueurs dexister". "L'indoor avantage les joueurs précis"Lancien entraîneur dHenri Leconte minimise tout de même lévolution du jeu. "Quand on regarde le palmarès, on saperçoit quil vaut mieux avoir un gros service quun bon lob (rires). Les qualités nécessaires se rapprochent du dur extérieur. Mais lindoor avantage les joueurs extrêmement précis dans leur centrage de balle, comme on le voit avec Federer (vainqueur en 2011). Quand il na pas de vent, et aucun élément extérieur, il est phénoménal au niveau du service, dune précision diabolique. Cest aussi le cas dun Nalbandian (vainqueur en 2007). En indoor, ils exploitent au maximum leurs qualités". Les relanceurs ont progresséMaintenant, force est de constater que les couronnés depuis 15 ans à Bercy sont pour la plupart des attaquants de fond de court, dAndre Agassi à Novak Djokovic en passant par Marat Safin, Tomas Berdych ou Nicolay Davydenko. "Aujourdhui, les relanceurs nont plus de problèmes avec les services jusquà 205km/h. Avant, cétait 195km/h. Lil sest habitué. Cela diminue dautant linfluence du service, mais il demeure une arme essentielle", tempère Patrice Dominguez.