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Clément en mode offensif

Arnaud Clément a rejoint Florent Serra au deuxième tour du Masters 1000 de Paris en venant à bout de Feliciano Lopez en trois sets, 6-7(8), 7-6(7), 6-3 ce lundi au POPB. Un succès important dans l’optique de la finale de la Coupe Davis à laquelle l’Aixois espère prendre part début décembre. Idem pour Michael Llodra, vainqueur de l'Italien Potito Starace 6-4, 6-1 en un peu plus d'une heure de jeu.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
 

LE TABLEAU DU BNP PARIBAS MASTERS DE BERCY

La pression est là, discrète mais bien présente. Elle a même trois visages: Guy Forget, capitaine de l'équipe de France, Arnaud Di Pasquale, responsable du haut niveau, Patrice Hagelauer, directeur technique national. A moins d'un mois de la finale de la Coupe Davis, tous les joueurs français sont soumis au même regard. La sélection va tomber, les choix seront faits, et chacun tente de ramener le plus de suffrages sur son nom.

Homme solide de l'équipe de France en double depuis longtemps, en simple lors de cette campagne 2010, Michael Llodra a fait ses premiers pas à Bercy dans l'après-midi. Alors que son compagnon de double lors du dernier match de Coupe Davis, Arnaud Clément, se présentait en conférence de presse avec son ticket pour le 2e tour en poche, le Francilien devait remonter un break de retard face à Potito Starace (4-2). Une fois comblé son retard et le premier set dans son escarcelle sur sa deuxième occasion et un coup droit adverse trop long (6-4) en trente-quatre minutes, Llodra lâchait les chevaux. La confiance serait-elle de retour après deux derniers mois plus poussifs (une victoire en quatre tournois sur le circuit principal), le 34e mondial passait la vitesse supérieure face à un Italien bien vite dépassé. Demi-volées, volées basses, montées à contre-temps, aces ou services gagnants, Michael Llodra a révisé les fondamentaux de son jeu. Quelques coups de patte éclatants, comme ces quelques bijoux de demi-volées amorties, et après 1h06 de jeu, sur un dernier service gagnant, le Français l'emportait 6-4, 6-1 et se lançait dans un 2e tour face à John Isner.

Dans une autre rencontre mettant un candidat à la Coupe Davis en lice (Arnaud Clément), les deux premiers sets furent très serrés entre deux joueurs très proches l'un de l'autre. Clément manqua deux balles de set lors du jeu décisif remporté 10 points à 8 par un Feliciano Lopez fidèle à sa tactique offensive : coup droit tranchant, œil aiguisé, revers long de ligne, toute la panoplie de cet attaquant gaucher classique y passait. En face, la Clef répliquait par ses petits coups d’approche et ses passings mais aussi ses montées au filet, directes ou à contretemps. Il s’emparait du deuxième acte au jeu décisif (9-7) sur une double faute de l’Espagnol (il en commettra 9 au total contre une seule à Clément malgré 30 aces ( !) contre 22, preuve s’il en était de la rapidité de la surface). Non seulement Clément égalisait mais il portait un coup fatal à son rival d’entrée de troisième manche sous la forme d’un break.

Offensif à souhait, concluant de nombreux points au filet (volées amorties, smash), l’Aixois s’envolait au score (4-1). Contrairement à Lopez, lui ne tremblait pas pour conclure le set et la rencontre (6-7, 7-6, 6-3) en plus de deux heures. L’excellent défenseur qu’il est avait réussi l’exploit de faire presque autant de points gagnants (53 contre 50) que son adversaire. Il avait également commis moins de fautes directes et réalisé plus de montées victorieuses (16/22 contre 13/18). Alléché par l’odeur de la Coupe Davis, Clément affiche clairement ses ambitions. Il veut en être. Le match à distance avec Gasquet et Benneteau est lancé.

Clément: "La surface convient à mon jeu"

"Le court était nettement plus rapide que les années précédentes", a confié d'emblée Arnaud Clément. "J’avais du mal à lire ses services. Il a fait beaucoup d’aces et de services gagnants. Je n’avais quasiment aucune chance de le breaker. Sur quatre balles de break, il me fait trois aces. Le plus dur était de garder ma concentration. Il fallait que j’évite le faux pas sur mes jeux de service et j’ai plutôt bien servi. Cette surface convient à mon jeu parce que je peux toucher de bonnes zones sur les engagements". "Depuis la semaine dernière, je me suis requinqué. J’ai coupé une journée et j’ai repris l’entraînement mais sans trop en faire. J’ai de l’énergie, je suis très réactif et je me suis fait plaisir contrairement à Valence. Là-bas, je n’avais pas de jambes. En ce qui concerne la Coupe Davis, j’espère en être mais je ne me prends pas la tête avec ça. Ayant vécu les finales de 2001 et 2002, j’ai beaucoup de recul. Je reste d’abord concentré sur Bercy et sur moi. Je veux donner le maximum sur le court, que ce soit contre Lopez ou contre Verdasco (NDRL, son prochain adversaire). Ma grand-mère, qui a 83 ans, est venue me voir jouer pour la première fois ici. Pour elle, j’avais envie de tout donner".

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