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ATP - Dubaï : Roger Federer remporte son 100e titre

Roger Federer a remporté le centième titre de sa carrière à Dubaï. En finale, il a étouffé Stefanos Tsitsipas (6-4 6-4). Il devient le deuxième joueur de l'histoire à passer cette barre symbolique, après Jimmy Connors.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (KAMRAN JEBREILI/AP/SIPA / AP)

Son centième titre aurait pu être fade. Il aurait pu advenir à l'issue d'un tournoi moyen, gagné à l'expérience, face à des seconds couteaux. Mais cet après-midi, porté par le souffle de l'histoire, Roger Federer volait. Comme à ses plus belles heures. Stefanos Tsitsipas, bourreau d'un soir à Melbourne, s'est incliné avec les honneurs. Parce qu'il n'a jamais flanché dans sa volonté d'agresser Federer. Parce qu'il ne s'est pas effondré face à un Federer "dans la zone". 

Au bon souvenir de Melbourne

Dès l'entame du match, Roger Federer bondissait à la gorge du Grec. Il faut dire que la défaite du Suisse en huitièmes de finale de l'Open d'Australie était encore fraîche. Et que Federer met habituellement un point d'honneur à tenir tête aux jeunes loups du circuit. D'un autre côté, Stefanos Tsitsipas avait probablement un peu de pression sur les épaules. Il fallait confirmer l'exploit australien. Le plus dur. Il perdait donc son service d'entrée, coupable de quatre fautes directes. Son adversaire ne l'aidait pas du tout à rentrer dans son match, enchaînant les premières balles, les coups de fond de court incisifs, et les montées au filet efficaces. Voire géniales, comme celle du deuxième jeu. 

Avec 78% de premières balles, et 84% de points gagnés derrière, Roger Federer ne tremblait jamais. Et Tsitsipas n'avait que des miettes à se mettre sous la dent pour revenir dans le match. Comme au moment de servir pour le set, quand Federer menait 40-0 et enchaînait trois fautes directes. Mais elles étaient vite rattrapées par plusieurs enchaînements service-volée, ou service-coup droit gagnant. 

Le premier set dans la poche, on pouvait s'attendre à un relâchement de Federer et à une rébellion du Grec. Il n'en était rien. Federer ne lâchait absolument rien, asphyxiant son adversaire sur ses mises en jeu. Sa stratégie était l'offensive à tout va ; encore fallait-il ne pas pêcher dans l'exécution. Au total, Federer inscrivait 25 points gagnants et 14 fautes directes, en à peine plus d'une heure. Stefanos Tsitsipas avait beau se montrer beaucoup plus solide sur son service, n'encaissant que peu de points. L'issue semblait irrémédiable. La maîtrise était au Suisse, jusqu'au neuvième jeu du set quand il breakait Tsitsipas, jusqu'à cet ultime jeu qu'il gagnait blanc, jusqu'à ce centième titre qu'il remportait sans conteste, jusqu'à cette nouvelle page d'histoire qu'il écrivait tranquillement, avec l'assurance d'une légende.  

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