Zhang Jike dans l’histoire, la Chine reçue 3 sur 5
Pour s’imposer à Bercy cet après-midi, Zhang Jike s’est sans doute davantage inspiré de Jean-Philippe Gatien que de Laurent Blanc. Le premier, qui a rejoué un sympathique remake de la finale 1993 face au belge Jean-Michel Saive (il « attendait cela depuis 20 ans ») cet après-midi, a sans doute regardé d’un œil amusé le second, qui a remporté le tournoi « Ping Star » un peu plus tôt dans la journée, avec son coéquipier d’un jour Michaël Llodra et en compagnie d’autres célébrités du sport français (Laura Flessel, Jérôme Fernandez).
En effet, le POPB avait vu les choses en grand pour introduire les derniers matches du championnat du monde de tennis de table et attirer un maximum de monde en ce lundi de Pentecôte. Une démarche payante : l’arène était plutôt bien garnie, et ce dès le début de l’après-midi pour les finales du double féminin qui ont vu les Chinoises Guo Yue et Li Xiaoxia faire le triplé. Après Yokohama en 2009 et Rotterdam en 2011, la paire s’est en effet adjugée le titre mondial pour la troisième fois de suite face à deux autres compatriotes, Ding Ning et Liu Shiwen, en cinq sets rapidement expédiés (5-11, 11-5, 11-7, 11-5, 11-7).
Les bonnes surprises coréennes et taïwanaises
L’édition 2013 des championnats du Monde de tennis de table s'est donc une nouvelle fois déroulée sur le signe de l’Empire du Milieu. Vainqueurs en simple (Li Xiaoxia, qui remporte donc deux titres en terre parisienne) et double dames (voir plus haut), les Chinois ont toutefois vu cette année leur suprématie bousculée – après quatre Grand Chelems consécutifs – par une paire taïwanaise (Chiang Chuh-Yuan et Chen Chien-An) championne du monde en double messieurs, et par un duo nord-coréen (Kim Hyok-bong et Kim Jong) en double mixte.
L’ultime tournoi, le simple messieurs, a été lui aussi ultra-dominé par la Chine qui a confirmé son hégémonie sur la discipline en envoyant ses quatre meilleurs représentants (et accessoirement les quatre meilleurs joueurs mondiaux) dans le dernier carré de la compétition. En clôture de ce Mondial Ping, juste après la réédition de la victoire de Gatien il y a 20 ans, l’affrontement entre le champion du monde 2009 Wang Hao (n°4) et le champion du monde 2011 Zhang Jike (n°3) a tourné à l’avantage de ce dernier.
Après deux premiers sets bien maîtrisés (11-7, 11-8), le champion olympique en titre a davantage subi et a concédé la manche suivante (6-11). Le quatrième set, de loin le plus disputé, a vu Zhang confirmer son statut d’homme des grands rendez-vous, sauvant trois balles de set puis remportant sa première balle décisive pour faire le break (14-12). Malgré un court sursis brillamment arraché par Wang (5-11), le numéro 3 mondial s’est finalement montré quasi-intraitable sur son service dans l’ultime manche pour confirmer son sacre (11-7) sur sa première balle de match. .
Un bilan tricolore mitigé
Les pongistes français engagés dans le tableau final n’ont fait que passer, en milieu de semaine devant leur public, aucun d’entre eux n’ayant réussi à se qualifier pour les 8e de finale (Emmanuel Lebesson, dans le tableau hommes, est le seul à s’être hissé en 16e). Mais l’important était ailleurs, puisqu’il fallait avant tout faire parler de la discipline dans la capitale après une longue décennie sans coup d’éclat tricolore. En espérant voir le nombre de licenciés grimper en France, le ping s’est assurément offert, le temps d’une compétition, un joli coup de pub.
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