Suarez puissance quatre !
Luis Suarez confirme semaine après semaine qu'il est bien l'un des meilleurs attaquants du monde. Auteur de quatre buts face au Chili vendredi soir, le joueur de Liverpool (24 ans) a parfaitement suppléé à l'absence de Diego Forlan (Inter Milan), blessé et éloigné des terrains depuis quatre semaines. Après un début de rencontre où les Chiliens ont tenté de prendre le match en main, la vivacité de Suarez a déstabilisé la formation de Claudio Borghi et l'Uruguay a logiquement ouvert le score à la 42e par Suarez, qui a doublé la mise juste avant la mi-temps (45e). A la reprise, le Chili n'a pu reprendre l'initiative et au contraire Suarez, sur un centre de Caceres, marquait son 3e but (67e). A la 73e, il trompait une quatrième fois Bravo, avant de quitter le terrain sous les acclamations des 45.000 spectateurs du stade du Centenario (76e) pour être remplacé par Rodriguez.
Côté chilien, le sélectionneur Claudio Borghi a dû s'interroger sur le bienfondé de sa décision de suspendre cinq de ses joueurs avant le match. Mercredi, il avait annoncé que cinq joueurs de la sélection avaient été sanctionnés pour indiscipline après une fête arrosée et seraient suspendus lors des matches contre l'Uruguay et le Paraguay. Arturo Vidal (Juventus Turin), Jean Beausejour (Birmingham City), Carlos Carmona (Atalanta Bergame), Jorge Valdivia (Palmeiras) et Gonzalo Jara (Brighton & Hove) ont été sanctionnés "non parce qu'ils n'ont pas respecté un règlement écrit, mais une parole donnée, ce qui est plus grave", avait expliqué le technicien argentin à la presse.
La Bolivie tient l'Argentine en respect
L'Argentine , avec Pastore titularisé aux côtés de Messi et Higuain, a eu toutes les peines du monde à éviter une défaite humiliante contre la Bolivie, finalement rattrapée par l'égalisation de Lavezzi 1-1, vendredi en qualifications de la zone Amsud du Mondial 2014. L'Albiceleste marque décidément le pas dans cette campagne, après l'indigne défaite concédée le mois dernier au Venezuela (0-1), ils avaient pourtant débuté par un succès, jugé alors impressionnant, aux dépens du Chili (4-1). Du coup, elle ne compte que quatre points après cette 3e journée, un total qui ne saurait rassurer ses supporteurs. D'autant que sur le plan du jeu, les partenaires de Messi -encore une fois l'ombre du génie qu'il sait être à Barcelone- ont terriblement manqué d'imagination pour défaire le verrou défensif d'une formation bolivienne, lanterne rouge de la compétition et qui avait pourtant encaissé six buts lors de ses deux premiers matches.
Et sans jamais être outrageusement inquiétés, les Verts boliviens ont tranquillement ouvert le score par Martins, d'une frappe au premier poteau (55e). Apparaissait alors, au-dessus d'un stade Monumental médusé, le spectre d'une Bolivie maudite. Celle-là même qui tint en échec l'Argentine (1-1) en match d'ouverture de la Copa America cet été, ou, pire qui l'humilia (6-1) à La Paz lors des éliminatoires au Mondial 2010. Les Argentins ont toutefois mis quatre minutes à briser le sort grâce au Napolitain Lavezzi, entré en jeu une minute auparavant, le temps d'être idéalement servi par Gago (1-1). Alors que Messi a souvent décroché pour chercher le ballon, c'est le Parisien Pastore qui tenta vainement d'éclairer le jeu argentin par ses débordements. Higuain, lui, fut le plus dangereux avec un but, logiquement refusé. Ce fut trop peu pour arracher une victoire qui eut été imméritée et éviter les sifflets nourris des spectateurs. Prochaine session de rattrapage pour chasser les doutes et les points: mardi à Barranquilla, en Colombie.
Zone Amsud - 3e journée
Argentine - Bolivie 1 - 1
Uruguay - Chili : 4-0
Paraguay - Equateur : 2-1
Colombie - Venezuela : 1-1
Exempt: Paraguay
Classement
1. Uruguay 7
2. Argentine 4
3. Colombie 4
4. Paraguay 4
5. Venezuela 4
6. Equateur 3
7. Pérou 3
8. Chili 3
9. Bolivie 1
Réaction
Lionel Messi (attaquant de l'Argentine ): "Nous savions que nous ne pouvions nous permettre de laisser s'échapper des points, je suis en colère parce que nous avons eu des occasions, mais pas de chance. Maintenant, nous ne pouvons plus nous manquer, nous devons absolument gagner coûte que coûte, surtout après le résultat d'aujourd'hui. Ce nul rend les choses encore plus difficiles, les jours prochains vont être compliqués pour travailler. Il fallait gagner, surtout à la maison, car cela aurait rendu les choses plus faciles. Nous devons vite trouver notre jeu."
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