Stade de France : la concession au consortium Vinci-Bouygues ne sera pas prolongée après 2025
Le ministère des Sports précise qu'une "mise en concurrence" pour la gestion de l'enceinte sera "probablement lancée en 2022".
L'Etat, propriétaire du Stade de France, n'entend pas prolonger la concession d'exploitation avec le consortium formé par Vinci et Bouygues après 2025, annonce le ministère des Sports vendredi 27 septembre. Conclu en 1995, le contrat entre l'Etat et le Consortium Stade de France prévoyait que ce dernier construise l'enceinte en échange d'une concession sur trente ans.
Un modèle qui s'est révélé coûteux pour les finances publiques : non seulement l'Etat a investi 191 millions d'euros sur les 361 qu'ont coûté le stade, mais il a aussi versé l'équivalent de 115 millions d'euros au consortium, en guise d'indemnité pour absence de club résident.
"A l'instar des autres stades européens, l'optimisation économique du Stade de France passera à l'avenir par une meilleure implication des organisateurs d'événements sportifs à la gestion du Stade de France, soit les fédérations françaises de football et de rugby", qui utilisent l'enceinte pour les rencontres des Bleus, note le ministère dans une synthèse du budget 2020. Il précise également qu'"une mise en concurrence" sera "probablement lancée en 2022", mais le futur modèle de gestion du stade n'est pas décidé.
Une vente possible en cas de "proposition sérieuse"
En novembre 2018, le gouvernement promettait de statuer sur "les grands principes" du modèle économique d'ici fin 2019. "Nous ne sommes pas dans l'urgence", a déclaré la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, lors d'un point-presse vendredi. Ainsi, une vente du stade de 80 000 places, situé à Saint-Denis, n'est toujours pas exclue "si une proposition sérieuse venait à être formulée d'ici là". "Pour l'instant, il n'y a pas eu d'offre", a précisé une source au sein du cabinet de Roxana Maracineanu.
Le choix du futur modèle se pose alors que le Stade de France sera au cœur des Jeux olympiques de Paris 2024. Dans cette perspective, le consortium avait proposé à l'Etat un vaste plan de rénovation de l'enceinte, à hauteur de 450 millions d'euros, en proposant d'en financer une partie dans le cadre d'une poursuite de la concession. Le gouvernement avait déjà décliné cette offre.
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