"On paye un tarif donc on pense payer la sécurité" : la victime d'un accident de saut à l'élastique dans le Calvados porte plainte
Conscient d'être un miraculé, l'homme veut porter plainte pour se protéger mais aussi alerter sur le manque de sécurité du saut à élastique sur le site.
"Je suis encore en phase de réalisation", confie David Vimont, 48 heures après un accident rarissime de saut à l'élastique qui a failli lui coûter la vie. Dimanche 25 août, il s'élance depuis le viaduc de la Souleuvre dans le Calvados, à 61 mètres de hauteur lorsque l'élastique auquel il est rattaché cède à quelques mètres de l'eau. "Quand on voit la vidéo, quand on voit la hauteur, les gens qui crient et le bruit d'élastique qui casse surtout...ça reste impressionnant," explique ce trentenaire, conscient d'être un miraculé qui a vécu une "histoire dont le dénouement est incroyable".
Légèrement blessé lors de l'accident, l'homme compte porter plainte pour "[se] protéger, si j'ai des séquelles qui se révèlent plus tard", dit-il. Il s'est ainsi réveillé lundi avec une entorse à la cheville qui a été constatée par un médecin. Mais au-delà de ses blessures et du préjudice, il veut alerter sur les risques de cette activité sur le viaduc de la Souleuvre. "Pour moi il ya quelque chose d'anormal, sur un site pareil, avec autant de monde, une telle fréquentation et des prix qui restent assez élevés."
On paye un tarif donc on pense payer la sécurité aussi. Des accidents comme ça ne devraient pas se passer
David Vimontà France Bleu Normandie
De son côté, l'exploitant dit avoir compris la défaillance. Selon lui, la chaleur de l'été aurait altéré la résistance des élastiques. Il prévoit de renouveler entièrement le matériel.
Chaque année, près de 8 000 personnes testent le saut à l'élastique sur le site du viaduc de la Souleuvre, dans le Calvados. Les sauts à l'élastique doivent reprendre ce mercredi.
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