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Violences sexuelles : l'ancienne skieuse Claudine Emonet raconte son calvaire

Dans le Parisien de ce samedi 16 février, Claudine Emonet, ancienne skieuse de l'équipe de France des années 80, a dénoncé des faits d'agressions sexuelles dont elle a été victime par son entraîneur. Dans ce témoignage donné au quotidien, elle a aussi parlé d'autres cas.
Article rédigé par Guillaume Gorgeu
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Claudine Emonet, l'ancienne descendeuse de l'équipe de France de ski (deux podiums en Coupe du monde), a décidé de briser le silence dans Le Parisien. Celle qui est aujourd'hui monitrice de ski à Chamonix a dénoncé des agressions sexuelles subies lors de voyages, à l'âge de 18 ans, faites par son entraîneur de l'époque, qu'elle n'a pas souhaité nommer.

La volonté de briser l'omerta dans le ski

Elle a décrit comment cet homme a pris le contrôle sur la jeune skieuse qu'elle était, en parlant d'un "gourou, manipulateur, agressant, menaçant", pouvant faire pression par rapport à la non sélection pour des compétitions, comme les Mondiaux. "Il m'a pourri la vie, explique-t-elle. Nous, les victimes, on en prend pour perpète, on souffre, et pour lui, pour eux, les mecs, tout va bien.

Par ailleurs, la monitrice de 58 ans a évoqué d'autres victimes, dont Cathy Gonseth, qui elle était mineur au moment des faits. Cette dernière avait écrit un premier message sur les réseaux sociaux, ce qui a incité Emonet à s'exprimer publiquement. Ce témoignage fait suite à celui de Sarah Abitbol dans le patinages et d'autres. L'ancienne skieuse a décidé de parler pour permettre au monde du ski de voir qu'il n'est pas non plus épargné par ses affaires et qu'il n'y a pas de prévention mise en place. 

"Il est important que la parole se libère"

Ces révélations ont entraîné la réaction de Michel Vion, président de la fédération de ski (FFS) et ancien skieur à la même époque que Claudine Emonet et Cathy Gonseth . Dans Le Parisien, il s'est dit "attentif" et a affirmé qu'il "n'était au courant de rien", avant d'ajouter que la FFS ne se réfugie "pas derrière la prescription. Il est important que la parole se libère." Michel Vion s'est dit prêt à faire face pour aider les victimes.

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