Muffat-Jeandet: "J'ai passé un petit cap"
Ce podium en géant, votre discipline de prédilection, est-il différent de celui de l'hiver dernier en super-combiné ?
"Il a une autre saveur que celui de Wengen (2e du super-combiné en janvier 2015, NDLR). Quand on est un technicien, on n'est pas vraiment bon en descente et il faut faire le job dans le slalom. Ce podium-ci, je l'ai décroché avec mes deux manches, j'étais en bonne position après la première manche et j'ai continué à attaquer en 2e manche. J'ai encore du mal à réaliser, mais j'ai dix heures de vol entre les Etats-Unis et l'Europe pour me rendre compte de ce que j'ai fait".
Vous aviez déjà terminé 5e sur cette piste l'an dernier, Beaver Creek vous réussit bien...
"J'aime bien cette piste, j'aime la neige ici, la neige américaine est spéciale, agressive, je préférais jusqu'ici skier sur la glace, mais je me sens de mieux en mieux sur cette neige, c'est vraiment le déplacement que je préfère dans l'hiver. L'hiver dernier, j'ai réussi la meilleure saison de ma carrière en terminant 6e de la Coupe du monde de géant, j'ai vraiment bien travaillé cet été, mais à Sölden (10e, fin octobre, NDLR), je n'étais pas content de ma course, j'avais des problèmes de matériel. Je suis content, car cette 2e place montre que le travail acharné qu'on a fait après Sölden a porté ses fruits. J'étais déçu par mon super-G de samedi (45e, NDLR), donc je me suis dit: 'Aujourd'hui, tu ne dois pas avoir de regrets et tu dois tout donner'".
Après les trois places de 5e en géant la saison dernière, ce podium semble logique...
"C'est la continuation de tout le travail accompli. Je ne peux pas dire que je l'ai vu arriver, car il faut sans cesse se remettre en question et il n'y a jamais rien d'établi. Je suis vraiment satisfait, car je suis allé chercher un peu de folie. Avant, j'étais trop dans le contrôle, je respectais trop les choses. J'ai essayé aujourd'hui de m'engager et je suis content que cela ait payé. L'année dernière, c'était trop souvent une bonne 1re manche et une 2e manche moins bonne, ou vice-versa. J'ai construit ce podium sur une course complète. J'ai passé un petit cap, mais en ski, rien n'est jamais acquis, il faut repartir à zéro pour le week-end prochain".
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