Descente de Kitzbühel : Dominik Paris s’impose devant les Français Giraud Moine et Clarey
La "malédiction" se poursuit. Une fois encore, l’effrayante Streif n’a pas sacré celui qui l’avait domptée une année plus tôt. Pour la cinquième édition consécutive, la mythique descente de Kitzbühel a joué la carte du turnover. En 2016, Peter Fill avait coiffé tout le monde ? En 2017, un autre Italien lui a volé la vedette : Dominik Paris. Le Transalpin est un récidiviste. Il y a quatre ans, il s’était imposé ici même, en Allemagne. Il avait alors mis un terme à l’hégémonie de Didier Cuche, victorieux de 2010 à 2012.
Samedi, son chrono de 1’55’’01 a suffi pour monter sur la plus haute marche du podium. Sur la seconde ? Un Français. Sur la troisième ? Encore un Tricolore. Valentin Giraud Moine et Johan Clarey ont hissé haut le drapeau bleu-blanc-rouge. Le premier, dossard 24, termine à 21 centièmes de Paris. Le second, parti en 20e position, à 33 centièmes. Deux Français sur le podium de la descente de Kitzbühel ? On n'avait plus ça depuis 1998. A l'époque, Nicolas Burtin avait terminé 2e, devant Jean-Luc Crétier.
Giraud-Moine décroche ainsi le deuxième podium de sa jeune carrière, à deux jours seulement de ses 25 ans. Pour Clarey, 36 ans, c'est le quatrième fois de sa carrière qu'il monte sur la "boîte". Histoire de compléter ce joli tableau, Adrien Théaux, troisième sur la Streif en 2011, s'est aussi hissé dans le Top 10, en prenant une belle 7e place. David Poisson (12e) et Guillermo Fayed (14e) finissent également parmi les quinze premiers. Signe que, samedi, le ciel de Kitzbühel était bien bleu.
Réactions:
Valentin Giraud-Moine (FRA/2e): "Il va y avoir une très grosse fête ce soir. Je me sentais bien ici, j'ai poussé beaucoup et ai saisi ma chance. Tous les skieurs rêvent de monter sur le podium à Kitzbühel, depuis que l'on est jeune. Et maintenant, j'en fais partie! C'est mon anniversaire lundi, et je suis ravi. C'est comme un cadeau."
Johan Clarey (FRA/3e): "C'est le plus bel endroit pour faire un podium. L'Autriche, et encore plus Kitzbühel, c'est un endroit pour le ski de course. C'est un rêve qui est devenu réalité, je ne suis pas un jeune, j'ai 36 ans et je suis le papy. J'adore skier à Kitzbühel. Je suis un vieil habitué ici, et je sais comment aborder les passages compliqués ici. J'ai presque pris ma retraite la saison passée, et c'est une grosse surprise pour moi. Le rêve est devenue réalité, tardivement, mais je suis content d'avoir poursuivi ma carrière. (Sur le joli tir groupé des Français, 6 dans les 16 premiers) Nous sommes toujours très rapides quand la piste est difficile, bosselée et glacée. Plus c'est compliqué, meilleurs nous sommes."
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