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Saint-Moritz : Lara Gut, troisième du super-G, première chance manquée

Lara Gut était attendue par tout un peuple ce mardi à Saint-Moritz. La Suissesse, qui court encore après son premier titre international, a terminé troisième. Comme à Beaver Creek, comme à Sotchi. Une nouvelle médaille, mais pas le métal qu’elle espérait. D'abord très déçue, elle a d’autres courses pour se rattraper.
Article rédigé par franceinfo
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La skieuse suisse Lara Gut (DIMITAR DILKOFF / AFP)

A Saint-Moritz, Lara Gut est partout. En immense sur la façade de la maison de la Suisse en plein centre ville, sur les affiches qui flottent dans les tribunes et dans les coeurs de tous les supporters helvétiques. Ce mardi, ils étaient très nombreux dans les gradins, avec leurs drapeaux et leurs affiches à l’effigie de la Tessinoise, à espérer un premier titre majeur. A Saint-Moritz, Lara Gut doit corriger une anomalie : à 25 ans, la tenante du titre du Gros Globe ne s’est toujours pas parée d’or dans un grand championnat. Ce super-G, qui ouvrait les Mondiaux, était la parfaite occasion pour corriger le tir. Car elle domine le classement de la discipline cette saison (3 victoires, une troisième place) et car poussée par tout un peuple, elle allait avoir des ailes dans le dos.

Nouveau chapitre de son histoire avec Saint-Moritz

Partie avec le dossard 7, elle a tout donné pour échouer à trois centièmes de Tina Weirather, partie deux dossards avant elle. Trois centièmes, une misère qui a sûrement mis hors d’elle cette compétitrice forcenée. L’Autrichienne Nicole Schimdhofer, en sortant la course parfaite, a ensuite atténué la déception en mettant tout le monde d’accord. Plusieurs dizaines de minutes après sa course, c'est une autre Lara Gut qui est réapparue. Moins boudeuse, plus souriante. La tristesse avait disparu pour faire place à un large sourire.

"C’est cool d’avoir une médaille dès la première course, a-t-elle assuré en conférence de presse. C’était ma première course depuis ma chute (à Cortina d’Ampezzo fin janvier, ndlr), je suis contente de ne pas avoir oublié comment skier". Cette chute avait compliqué sa préparation pour ces Mondiaux. Qui doivent être Ses Mondiaux. Car son histoire avec la station du canton des Grisons est savoureuse. En 2008, à 16 ans, elle y dispute sa première descente. Elle est en tête à tous les intermédiaires, elle va gagner, mais dans les derniers mètres, elle chute, perd un ski et termine la course sur le dos. Elle montera quand même sur la troisième marche du podium.

Un an plus tard, en 2009, elle remporte à Saint-Moritz sa première victoire en Coupe du monde… en super-G. Six ans plus tard, elle s’offrira la descente. Gut et Saint-Moritz, une longue histoire donc qui a connu un nouveau chapitre ce mardi.

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Elle sèche les larmes de Schimdhofer

Sur le podium, l’émotion a envahi Nicole Schmidhofer, lauréate surprise, que très peu attendait à pareille fête. Les larmes de l’Autrichienne étaient belles à voir. Ce qui a suivi aussi. Lara Gut, à nouveau souriante, les a séchées. Un geste sympa et touchant de la part de la Suissesse qui a encore d’autres cartes à jouer à Saint-Moritz : le combiné alpin (vendredi 10), la descente (dimanche 12) et le slalom géant (jeudi 16). "J’espère revenir plus forte pour la prochaine course, je suis bien et je suis prête à skier", a-t-elle prévenu. Ca tombe bien, tout le monde l’attend.

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