Ski de bosses : "J’ai envie d’arriver en 2025 avec beaucoup de fraîcheur mentale", explique Perrine Laffont, qui arrête la compétition pour quelques mois

La Coupe du monde de ski de bosses 2023-2024 se disputera sans la championne olympique 2018, qui a annoncé, mercredi, faire une pause avec le circuit.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Perrine Laffont lors de l'étape de la Coupe du monde de ski freestyle à Deer Valley (Etats-Unis), le 2 février 2023. (CHRISTIAN PETERSEN / AFP)

Se régénérer pour repartir du bon pied la saison prochaine, avec en ligne de lire les Mondiaux en 2025, puis les Jeux olympiques de Milan-Cortina en 2026. Perrine Laffont, médaillée d’or à Pyeongchang en 2018 et détentrice de neuf globes de cristal, a annoncé, mercredi 15 novembre, qu’elle ne participerait pas à la Coupe du monde cet hiver. L’Ariégeoise, présente sur le circuit depuis 2014, a expliqué sa décision en conférence de presse jeudi.

Vous avez annoncé faire une pause cet hiver, ressentez-vous un soulagement après cette annonce ?
Perrine Laffont : La décision n'a pas été facile à prendre. Je suis une compétitrice et j’aime ce que je fais au quotidien, mais il faut voir les objectifs sur le long terme avec 2025 et 2026. Ces dernières saisons, il était difficile de faire des grosses périodes d’entraînement avec le manque de neige, et j’ai envie de me servir de l’hiver prochain pour ça. Puis il y a un circuit cet hiver que je ne trouvais pas très cohérent dans l’évolution de ma performance. Je pense que la compétition va un peu me manquer, mais c’est quelque chose que j’ai besoin de faire. Je suis en paix avec cette décision, elle vient de moi et elle a été prise avec le staff.

Est-ce une décision plutôt mentale ou physique ?
Elle englobe les deux. On prend tout en compte quand on fixe les stratégies sur le long terme. J’ai envie d’arriver en 2025 et en 2026 avec beaucoup de fraîcheur mentale. Je joue le classement général depuis sept ans. Ça prend de l’influx, cela représente énormément de stress. Il y a un processus de régénération après chaque saison pour repartir à zéro, et on veut que j’aie une plus longue partie de récupération pour 2025-2026.

L’idée d’arrêter votre carrière vous a-t-elle effleuré l’esprit ?
Non pas du tout. Même si j’ai fini la saison très fatiguée, ce n’est pas quelque chose qui m’a effleuré l’esprit parce que j’ai un nouveau staff depuis la fin des Jeux olympiques, et je me suis régalée l’hiver dernier à évoluer avec ce nouvel encadrement. Puis j’aime pleinement mon sport donc je n’ai pas envisagé d’arrêter.

La compétition risque de vous manquer, qu’allez-vous faire pour compenser ?
Oui, cela risque de me manquer, mais j’aime énormément créer le manque avec le sport et la compétition. C’est ce que je faisais déjà après chaque hiver, je coupais totalement et je repartais quand j'en ressentais l’envie. C’est cette sensation que l’on veut créer, pour avoir encore plus le couteau entre les dents pour les hivers à venir.

Mon palmarès est fait si on peut dire. Maintenant, ce qui m’arrivera ne sera que du bonus, et je sais qu’il me faut de la fraîcheur pour être performante. Pour le moment, j’ai encore deux à trois semaines de gros blocs d’entraînement physique avant de repartir sur les skis. J’espère qu’il y aura de la neige pour skier à proximité début décembre, puis je réattaquerai les bosses vers le 8 ou 9 décembre à l’Alpe d’Huez, et mon hiver sera rythmé par les conditions en France. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.